
Une Maison de Poupée à la Manufacture des Abbesses : pour le texte d’Henrik Ibsen qui mêle dilemme moraux et féminisme moderne, pour le jeu de Philippe Person, pour se souvenir que certaines évidences ont seulement passé 50 ans.
Une Maison de Poupée à la Manufacture des Abbesses : pour le texte d’Henrik Ibsen qui mêle dilemme moraux et féminisme moderne, pour le jeu de Philippe Person, pour se souvenir que certaines évidences ont seulement passé 50 ans.
Le Titre est Provisoire au Studio Hébertot : trois personnages en instabilité permanente pour avoir été trop sincères. Un joli moment de théâtre, rondement enlevé, dont le spectateur ressort enchanté d’avoir bien et finement ri.
MARION 13 ANS, pour toujours, aux Déchargeurs : une pièce essentielle, nécessaire, qui place le spectateur face à la terreur absolue qu’est le suicide d’un enfant, qui rend plus vigilant face au harcèlement et aux réseaux sociaux, le tout avec une bouleversante tendresse.
Pôvre Vieille Démocrasseuse aux Déchargeurs : Marie Thomas vient redonner vie aux mots de Marc Favreau, à son rire de conscience, et c’est bien.
En prévision de la fin du monde et de la création d’un nouveau aux Plateaux Sauvages : Pauline Sales signe une très belle pièce, une prise de conscience émouvante que nos enfants sont prêts face au monde qui change brutalement sous leurs yeux.
Paranoid Paul (You stupid little dreamer)- Les Plateaux Sauvages : on ne peut sortir intact de cette plongée dans le monde des ados qui démonte la mécanique d’un harcèlement. Une distribution rafraîchissante autour de Mathieu Lescop, artiste complet et d’une présence impressionnante.
You don’t own me à l’Echangeur : une jeune femme, captive pendant huit ans, placée face au tribunal de l’opinion qui ne comprend pas qu’elle s’en soit sortie. Un spectacle surprenant, une mise en scène déroutante, un propos dérangeant, qui convaincra tous ceux qui savent laisser leurs tripes guider leur perception
Les Femmes de Barbe Bleue au Théâtre Paris Villette : Lisa Guez sort les femmes de Barbe Bleue du cagibi où elles sont enfermées, qui démontent pour nous le mécanisme qui a conduit à leur perte. Une pièce à ne pas rater.
Les mots d’Electre au Théâtre de l’Atelier : le mythe d’Electre transposé dans le monde de la restauration étoilée, une invitation à dire les mots justes pour apaiser la souffrance des secrets. La première production de la compagnie Hors du Temps, de jeunes acteurs et une compagnie à suivre.
Wonder Woman enterre son papa au Théâtre de Belleville : une vision acidulée de l’univers des EHPAD, un hommage à ceux qui accompagnent la fin de vie de nos aînés. Un spectacle touchant et sensible, qui permet, pour une fois, de sortir d’un EHPAD avec le sourire.
Ma vie en Aparté au Studio Hébertot : un duel à miroirs tirés, mi thriller mi enquête psychologique, une leçon de théâtre et une leçon de vie par Bérengère Dautun, une grande dame du théâtre.
Encore une fois au Funambule : entre théâtre et opérette, un spectacle bien fait, loufoque et enlevé, où le public s’amuse, jubile et applaudit.
Variété au Rond Point : un spectacle joyeux et élégant, Sarah Le Picard, Florent Hubert, Anne-Lise Heimburger nous font revivre quinze ans de divertissement vus par le prisme de la télévision des années 60
Arrête, je vois la parole qui circule dans tes yeux – Les Déchargeurs : un spectacle atypique, sympathique et pressé, où le spectateur prend conscience que le langage, notre première richesse, est en danger
Courez voir Comme il vous plaira à la Pépinière : Léna Bréban signe une version chorale et jubilatoire de la pièce de Shakespeare, Barbara Schulz en merveilleuse Rosalinde qui découvre l’Amour, entourée d’une belle troupe au plaisir contagieux
Le Faiseur de Théâtre au Poche Montparnasse : Hervé Briaux est Bruscon, un Sisyphe fulminant dessiné par Thomas Bernhard, tellement antipathique qu’il en devient sympathique, dirigé avec finesse par Chantal de La Coste
Après le chaos – Manufacture des Abbesses : Véronique Augereau sert magistralement le texte d’Élisabeth Gentet-Rabasco, qui raconte une mère dont le fils a commis l’indicible. Une pièce dont on sort en disant « oh putain », en vérifiant bien que tout est resté normal, que c’était bien du théâtre.
Les Chaises au Poche Montparnasse : pour le texte d’Eugène Ionesco, bien sûr, pour le plaisir de voir les immenses Catherine Salviat, solaire, et Jean-Paul Farré, lunaire, jouer, comme joueraient deux enfants, dans une mise en scène jouissive et jubilatoire de Stéphanie Tesson
Rogatons – Drame sanglant – Les Déchargeurs : un étrange objet qui explore le théâtre de l’excès, avec de belles fulgurances dans le texte… et une interprétation possible glaçante.
Enfance à la Manufacture des Abbesses : Anne Plumet et Marie-Madeleine Burguet, toutes de nuances et de sensibilité, suivent Nathalie Sarraute sur les traces des émotions de son enfance écartelée, un beau moment de théâtre pour ceux qui savent laisser filer leur imagination