PUNK.E.S à La Scala Paris : Rachel Arditi et Justine Heynemann racontent l’histoire des Slits, de leur rencontre à Cut, leur premier album. Mêlant histoire du groupe, playlist de l’époque et les titres des Slits, la bombe d’énergie et de vie emmenée par Charlotte Avias emporte un public bigarré socialement… et générationnellement.
Prix NO’Bell d’Elisabeth Bouchaud : la volonté farouche de Jocelyn Bell, sa douceur, sa joie intérieure
Prix NO’Bell à La Reine Blanche : la vie et la philosophie de Jocelyn Bell, qui identifie le signal émis par un Pulsar, une découverte qu’Antony Hewish s’attribuera et qui lui vaudra le prix Nobel. Un texte d’Elisabeth Bouchaud, une mise en scène chorégraphique et douce de Marie Steen, où Clémentine Lebocey incarne Jocelyn Bell avec talent et irradiation.
Tant qu’on vit d’Eric Pujol : un regard tendre et pudique sur deux moments compliqués, coming out et fin de vie
Tant qu’on vit à la Comédie Nation : finement dirigé par Anne de Peufeilhoux, Eric Pujol, tendre et pudique, confronte la lâcheté de son père à deux moments un peu tabous, coming out et fin de vie. Un spectacle apaisant qui vous fera réfléchir.
Rimbaud, Cavalcades ! de Romain Puyuelo : un voyage à vélo à travers les mots et la vie de Rimbaud
Rimbaud, Cavalcades à l’Essaïon Théâtre : écrit par Romain Puyuelo et Nicolas Vallée. Un spectacle rythmé, un jeu illustratif entre rire et respect, pour découvrir la vie et les mots de Rimbaud.
Lumières, Lumières, Lumières : malaise en bord de mer, une suite croissante d’émotions fortes
Lumières, Lumières, Lumières à La Croisée des Chemins : Virginie Bourguet et Stéphanie Pomeau, intéressantes Madame Ramsey et Lily, le cheminement de leurs réflexions parallèles crée un malaise croissant, jusqu’à un échappatoire inéluctable.
Darius de Jean-Benoît Patricot : quand la sérénité est au bout d’un chemin d’envies, de défis et de volontés
Darius au Lucernaire : Jean-Benoît Patricot, maître des émotions pudiques. Le dialogue épistolaire entre les talentueux Catherine Aymerie et François Cognard leur fera, malgré les épreuves, trouver la sérénité au bout d’un chemin d’envies, de défis et de volontés.
Choisis la vie et tu vivras : une conférence de Christiane Singer incarnée avec délicatesse par Laurent Brouazin
Choisis la vie et tu vivras à l’Essaïon Théâtre : les mots qui font du bien de Christiane Singer, portés avec délicatesse et respect par Laurent Brouazin. Une réflexion sur le monde conclue par le conseil essentiel de ne pas rester seul avec ses blessures.
Holyshit! – La Reine Blanche : Sarah Marcuse raconte l’inceste dont elle a été victime, et comment elle a ouvert la boîte où elle l’avait enfermé
Holyshit! à La Reine Blanche : Sarah Marcuse, dynamique et bienveillante, raconte l’inceste dont elle a été victime, la force qui l’a portée pour reconstruire son monde, les magiciennes qui l’ont aidée à s’en libérer. Un spectacle précieux, un voyage initiatique généreux qui m’a profondément touché.
Nom – Théâtre du Rond Point : pour la performance badass viscérale de Victoria Quesnel
Nom au Rond Point : Victoria Quesnel, mise en scène par Hugues Jourdain, est impressionnante. Son cri tripal, viscéral, donne du corps, du sens et de l’émotion à la colère de Constance Debré. On ira savourer avec plaisir son interprétation jubilatoire.
Second souffle – Funambule Montmartre : Morgane Raoux ne souffle plus, elle chante
Second Souffle au Funambule Montmartre : Morgane Raoux raconte comment elle s’est construite dans le monde de la musique, où la masculinité toxique règne en maîtresse graveleuse. Comment elle s’est relevée quand ses poumons l’ont lâchée.
Le Papier Peint Jaune – La Reine Blanche : une plongée au cœur des ténèbres qui déchirent l’esprit d’une jeune maman – Coup de Cœur
Le Papier Peint Jaune : sur des mots de Charlotte Perkins Gilman, Lætitia Poulalion explore avec délicatesse et talent la plongée obsessionnelle d’une jeune femme, une jeune mère, enfermée par son mari médecin dans une vieille demeure. Un spectacle bluffant et impressionnant. Un coup de cœur
Araberlin : une belle exposition des conséquences de la xénophobie
Araberlin à la Comédie Nation : comment la xénophobie fait exploser l’univers d’Aïda, une allemande née au Liban à la vie banale, et l’envoie sur les sentiers de la violence. Un beau texte de Jalila Baccar sur ce sentiment atavique dont on accepte pas les conséquences.
Le Malade Imaginaire : Tigran Mekhitarian donne à Molière les couleurs du goût du jour
Le Malade Imaginaire aux Bouffes du Nord : Tigran Mekhitarian signe une belle mise en scène qui donne aux mots de Molière le phrasé des banlieues et des collégiens et les couleurs du goût du jour. Un Molière fédérateur qui plaira à tous, qui va chercher ceux qui ne vont jamais au théâtre.
L’Aquoiboniste : un torrent d’émotions qui vous déchire le cœur
L’Aquoiboniste à la Scène Libre : Bertrand Skol, impressionnant sur le texte de Jean-Benoît Patricot. Un homme déclaré mort remonte par amour les traces d’un passé qui semble l’avoir oublié. Un homme face à deux peurs primales : la mort, la mer. Magnifique.
L’âge de détruire : le passé, il faut savoir le jeter aussi. Est-ce possible sans le concentrer en son pire ?
L’âge de détruire au Théâtre Ouvert : un spectacle multiforme, une violence sourde, Pauline Peyrade et Justine Berthillot, les émotions d’Elsa, elle se construit dans l’univers toxique construit par sa mère. Un coup de poing à savoir prendre dans la gueule.
Joséphine la cantatrice ou le peuple des souris – Echangeur Bagnolet : une fois encore, Kafka vous fera sourire, et réfléchir
Joséphine la cantatrice… à l’Échangeur Bagnolet : la dernière nouvelle de Kafka. Finement dirigée par Régis Hebette, Laure Wolf est remarquable. Un appel à retrouver la sagesse simple des peuples dont le soutien à son leader ne devrait jamais être inconditionnel
Le Cid – Artistic Athévains : Frédérique Lazarini met Chimène au cœur de l’action. Féministe, esthétique, émotionnel. A voir !
Le Cid à l’Artistic : Frédérique Lazarini adapte le texte de Corneille, en donne une vision féministe, esthétique et émotionnelle. Lara Tavella est une Chimène impressionnante, chaton fragile devenu lynx en colère. A voir sans hésitation.
Jeanne – Théâtre de Belleville : un beau texte desservi par une mise en scène trop lourde
Jeanne au théâtre de Belleville : Yan Allegret décrit la confusion qui règne dans la tête de Jeanne, pas totalement partie de chez elle, qui sait qu’elle ne reviendra pas. Un beau texte desservi par une mise en scène bien lourde et datée.
Un mari idéal – Théâtre Clavel : Oscar Wilde, caustique, paradoxal et presque bienveillant
Un mari idéal au théâtre Clavel : Oscar Wilde fait exploser les ambitions sociales pour ramener chacun à son équilibre naturel. Une version pétillante signée Guillemette Regnault, une distribution solide et convaincante, de superbes costumes, une bonne soirée. On en redemande.
Expérience #2 On est là – Studio | ESCA : une belle brochette de jeunes talents servent le texte de Pauline Sales
On est là : Pauline Sales décrit comment les discours utopiques et généreux qu’on tient à vingt ans transforment en réalité, se décantent entre action, parole et nostalgie. Un beau travail de troupe des apprentis du Studio | ESCA mis en scène par Paul Desveaux.