
Tout commence toujours par une histoire d’amour au Théâtre de Belleville : un spectacle exubérant, foisonnant, désarçonnant, qui pourrait être un cri vengeur et que j’ai reçu comme un immense message d’amour
Tout commence toujours par une histoire d’amour au Théâtre de Belleville : un spectacle exubérant, foisonnant, désarçonnant, qui pourrait être un cri vengeur et que j’ai reçu comme un immense message d’amour
Popper : très belle surprise que ce vaudeville grinçant de Hanokh Levin mis en scène par Marie Frémont pour la compagnie En Chair et en Notes. Un triangle où la douleur devient le levier du pouvoir sur l’autre. J’ai savouré, la forme et le fond.
Fragments d’Hommes à La Jonquière : trois hommes se confient sur scène. Ils content leur vie, ils choisissent librement leur place sur la palette d’une virilité débarrassée de l’archétype bougono-machiste.
Cerebrum à La Reine Blanche : l’art et la science font bon ménage, Yvain Juillard rend compréhensible le fonctionnement du cerveau à travers quelques expériences étonnantes. Un spectacle d’intérêt général.
Dans la Forêt Disparue à L’Échangeur Bagnolet : Coup de Cœur pour ce très beau conte urbain. Initiatique, il raconte à l’enfant qui grandit ce qui l’attend. Écologique, il l’invite à agir rapidement pour sauver ce qui reste de nature.
Ne ratez pas Le Dernier Ogre au Théâtre Dunois les 19-20-21/05/22, c’est un spectacle exceptionnel. En allant chercher les peurs de l’enfant qui est encore au fond de nous, Marien Tillet prend sa place dans la cour des très grands
Un grand coup de chapeau à Marien Tillet et au Cri de l’Armoire pour 2 Soeurs, où Marc, jeune ethnologue, remonte les traces d’un carnet gris trouvé par hasard, explore ce qui a bien pu se passer en 1953, quand une mine irlandaise a été envahie par les eaux.
Michel et Claude au Théâtre La Flèche : Luc Rodier et Loris Verrechia opposent Claude François et Michel Polnareff dans un duel musical pour arriver à survivre artistiquement. Un spectacle amusant, de ces spectacles sans autre prétention que de faire passer une excellente soirée entre amis, et qui y arrivent pour tous les publics.
Lovecraft, lectures immersives aux Déchargeurs : Lisa Bretzner nous invite à plonger dans l’univers de Lovecraft, enrobée de la musique de Youenn Lerb. Leur passion conjointe emmène le spectateur dans la découverte d’un univers inexploré, terrifiant et addictif.
Un juge à la Reine Blanche : Fabio Alessandrini nous renvoie à la différence entre loi et justice, en posant un regard critique sur le fonctionnement de cette dernière. Une belle performance d’acteur pour un vrai moment de théâtre
La Semaine Molière au Théâtre de Nesle, du 10 au 15 mai 2022 : Neuf pièces lues par une brochette de grands comédiens, une enquête sur la façon dont Molière écrivait, la vision que peut en avoir un Japonais. Un grand moment de théâtre et d’amitié, à ne pas rater.
Mais n’te promène donc pas toute nue – Poche Montparnasse : une version sympathique du vaudeville en un acte de Feydeau, précédée de la découverte de trois monologues servis par une solide distribution.
KAL, je t’aimerai jusqu’à la fin des temps à l’Échangeur Bagnolet : la légende réunionnaise de la grand mère Kalle dans une inspiration japonaise, une cascade d’émotions successives, de la beauté, de la poésie.
Une Maison de Poupée à la Manufacture des Abbesses : pour le texte d’Henrik Ibsen qui mêle dilemme moraux et féminisme moderne, pour le jeu de Philippe Person, pour se souvenir que certaines évidences ont seulement passé 50 ans.
Le Titre est Provisoire au Studio Hébertot : trois personnages en instabilité permanente pour avoir été trop sincères. Un joli moment de théâtre, rondement enlevé, dont le spectateur ressort enchanté d’avoir bien et finement ri.
MARION 13 ANS, pour toujours, aux Déchargeurs : une pièce essentielle, nécessaire, qui place le spectateur face à la terreur absolue qu’est le suicide d’un enfant, qui rend plus vigilant face au harcèlement et aux réseaux sociaux, le tout avec une bouleversante tendresse.
Pôvre Vieille Démocrasseuse aux Déchargeurs : Marie Thomas vient redonner vie aux mots de Marc Favreau, à son rire de conscience, et c’est bien.
En prévision de la fin du monde et de la création d’un nouveau aux Plateaux Sauvages : Pauline Sales signe une très belle pièce, une prise de conscience émouvante que nos enfants sont prêts face au monde qui change brutalement sous leurs yeux.
Paranoid Paul (You stupid little dreamer)- Les Plateaux Sauvages : on ne peut sortir intact de cette plongée dans le monde des ados qui démonte la mécanique d’un harcèlement. Une distribution rafraîchissante autour de Mathieu Lescop, artiste complet et d’une présence impressionnante.
You don’t own me à l’Echangeur : une jeune femme, captive pendant huit ans, placée face au tribunal de l’opinion qui ne comprend pas qu’elle s’en soit sortie. Un spectacle surprenant, une mise en scène déroutante, un propos dérangeant, qui convaincra tous ceux qui savent laisser leurs tripes guider leur perception