En une phrase : 4 petites pièces de Courteline s’enchaînent pour explorer l’ambigüité de l’âme des couples.
La première piécette rapidement terminée donne le ton du spectacle, des plaisanteries datées voire éculées, clamées bien trop fort à destination d’une troupe de cheveux gris heureux de revivre le souvenir des jeunes années de leurs parents, l’époque des jeux de mots-vais.
La mise en scène prend le parti pris de l’excès. Rôles surjoués, mimiques permanentes, acteurs surexcités, répliques hurlées, rien ne parait sous contrôle. Et de la prétention. Une introduction pompeuse, un peu méprisante, qui nous explique que la relecture du Misanthrope sera essentielle à la compréhension de la deuxième piécette. Un salut final auquel ne manquaient que Roger Harte et Donald Caldwell.
J’ose… un spectacle dont le public, en maison de retraite, appréciera qu’il lui fasse retrouver sa jeunesse et son audition.
Au milieu de tout ça ? Louise Duhamel, qui joue, de façon très calme, très posée, sans céder à l’excitation ambiante, la plus salope de la soirée.