
Dans la peau d’un magicien au Rond Point : sur le ton de la confidence, Thierry Collet se confie sur les grands moments de sa vie de magicien, tout en revisitant, tout naturellement, quelques grands classiques de la magie. Le spectacle vous laissera bouche bée.
Sur la scène, une grande boite, sur des roulettes, un pot de piques en bois, comme des cure-dents géants. Un jeune homme arrive, transperce la boite avec les piques en bois, au son de Relax, don’t do it. On entend le bruit des piques qui transpercent, on sent qu’il y a quelqu’un dans cette boite. Ah… qu’est-ce que ça fait mal…
Habituellement, le magicien est à l’extérieur, son assistante est dans la boite, et ce sont des épées. Là, c’est le contraire, d’ailleurs il y a une caméra pour le prouver.
Il y a deux ans, dans la même salle, Thierry Collet nous avait montré ce qu’il savait faire avec la technologie. Cette année, il revient aux sources, il se confie, se dévoile, se met à nu. Confidence après confidence, tout après tour. Il nous ramène à ses sept ans, l’age de raison, celui auquel naît la vocation du magicien. Il nous emmène dans les congrès, là où se les magiciens se retrouvent. Il nous raconte son épiphanie, en 1993, à Brest : il vient de sortir du Conservatoire, il a délaissé la magie depuis trois ans, il en a un peu honte. A l’issue d’une répétition, ses camarades réclament un tour, il l’exécute… et réalise que la magie, c’est du théâtre. Puisque ces mystères me dépassent, feignons d’en être l’organisateur ? Thierry Collet va préférer fabriquer le mystère pour ne pas qu’il nous domine.
Au rythme paisible de ce questionnement finalement universel, Thierry Collet exécute ses tours, sans effets de manche, sans explosions, sans musique assourdissante. Naturellement, au fil des confidences. Des tours classiques, qu’il joue plus qu’il ne les exécute.
Et là… Waow. La salle est manipulée, bluffée, emportée. La tension monte. Voilà des cartes qui voyagent dans le cloud. Voilà le barman du diable, un moment de bonheur participatif. Le bouquet final vous laissera bouche bée.
Au Théâtre du Rond Point jusqu’au 27/05/23
Du mardi au samedi : 20h30; dimanche : 15h30
Durée : 1h15
Texte : Thierry Collet
Avec : Thierry Collet
Mise en scène : Eric Didry
Visuel : Stéphane Trappier
Cette chronique a été publiée pour la première fois sur www.jenaiquunevie.com
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