
Danny and the DEEP BLUE SEA, classique américain de John Patrick Stanley, pièce sur la culpabilité, le droit au bonheur et le pardon. Une version intéressante, à découvrir pour le jeu énergique et nuancé de Vincent Simon. Avec Estelle Georget, Vincent Simon. Mise en scène : Nicolas Taffin
Sur la scène, deux tables de bar, éloignées l’une de l’autre. Une femme est assise, de dos. Un homme entre, une carafe de bière à la main. Il coupe la musique du Floyd. « File moi des bretzels ! Non, c’est les miens, je t’emmerde »… « Tu veux des bretzels ? Tiens ».
Lui, c’est Danny, 29 ans, qui s’exprime avec ses poings et n’imagine pas dépasser 30 ans. Elle, c’est Roberta, 31 ans, une situation familiale compliquée. Deux paumés, qui se voient tarés, fuient la compagnie. Chacun porte son fardeau, avoir commis l’irréparable. Ils vont s’approcher, se rapprocher, rêver d’un avenir, d’amour. Mais y ont-ils droit ?
Danny and the DEEP BLUE SEA est une pièce sur la culpabilité, sur son pendant le pardon. Pour avoir droit au bonheur, il faut lâcher prise, lâcher le passé, que le passé soit pardonné. Mais qui est légitime à pardonner, et quel est le prix du pardon ?
Pas de grandes surprises psychologiques, une leçon de vie qui mérite d’être rappelée, que j’ai observée en mode entomologiste. Une pièce qui mérite d’être vue pour le jeu énergique et nuancé de Vincent Simon, qui assure également la traduction du texte de John Patrick Shanley, et sa bande son.
A déconseiller en dessous de 16 ans.
Au Studio Raspail
Avignon 2021 : Théâtre Arto – 18h35
Texte : John Patrick Shanley, traduction de Vincent Simon
Avec : Estelle Georget, Vincent Simon
Mise en scène : Nicolas Taffin
Une réflexion sur “Danny and the DEEP BLUE SEA”