Je suis passé totalement à côté de Rodéo Drive, présenté aux P’tits Molières 2018. Nous étions quatre, aucun de nous n’est rentré dans la pièce.
Un couple déjeune en silence, un autre s’impose chez eux. Jusque là, j’ai compris. Mais pourquoi ? Que viennent-ils faire ? Ma tête a cessé de chercher, mon cœur ne s’est attaché à aucun des personnages, mes tripes n’ont pas été embarquées dans l’action, et ma b..e a trouvé glauques les séquences qui s’adressaient à elle. Reste le jeu des acteurs, convaincus. Je me suis retrouvé à l’Odéon du tournant des années 80, d’où on sortait en disant « J’ai rien compris, mais quel concept, et puis tu as vu ce qu’ils osent faire ! », ou au milieu du deuxième acte.
Sur la foi d’un flyer attractif, j’ai failli emmener Baroudeur. Heureusement que je ne l’ai pas fait.
Mais… « Je peux tout à fait comprendre que Rodeo Drive soit difficilement abordable. C’est une pièce puzzle en quelques sorte; le spectateur est amené, au fil de la trame, à se forger sa propre opinion sur ces quatre personnages. L’interprétation est libre, et c’est ça qui me paraît intéressant, que ce soit avec une pièce de théâtre ou même un film. Cela reste mon avis personnel. Il faut analyser, chercher, et pourquoi pas rester avec certaines incompréhensions. Quoiqu’il en soit, c’est un genre particulier : on y adhère, ou pas, et c’est une raison profondément légitime ». Jude Martin, auteur et metteur en scène. A vous de vous faire votre opinion !
Au Théâtre Darius Milhaud jusqu’au 31 mars 2018 – samedi 19h15
Une pièce présentée aux P’tits Molières