Working Girls

Deux destins de femmes qui vendent leurs corps, l’une sombre, l’innocence de l’autre fait d’elle un mythe.

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Maria la simple (c) Philippe Gauthier

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Noces de Sang – Folie Théâtre

Noces de sang, c’est l’histoire d’une mère que le sort a privé de son mari, de son fils ainé, qui vit pétrifiée à l’idée de perdre son second fils. C’est l’histoire d’une jeune femme, que son père veut marier pour gagner des terres et des bras. Une jeune femme qui n’a pas oublié son premier amour, mais il n’apportait pas de terres.

C’est une époque, quand des générations successives mères décharnées prévenaient leurs filles des brulures de l’amour. Et, génération après génération, elles se brulaient.

Noces de sang, c’est la vie, la vie c’est l’amour, la violence, la mort. Vida, pasion y muerte.

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De Lorca au Tango – Folie Théâtre

Maiko Vuillod est entrée en scène, elle a caressé son violon et elle a chopé mon cœur, sans le lâcher pendant 40 minutes. Elle a créé une connexion, une empathie, avec ses gestes lents et sensuels, avec ses yeux, ses sourires.

Son jeu et sa danse hypnotiques et sensuels, ont saisi créé une tension, saisi l’attention de la salle, l’ont figée, retenant les respirations, pas un bruit, attentive comme rarement.

De Lorca au Tango, c’est l’histoire d’une femme, d’une rencontre, d’un amour. C’est de la séduction pure. Une femme qui rêve de lumière, en manque de lumière, qui rencontre la lumière, elle a la forme de Yannick Lhermitte, danseur de tango barbu, et chorégraphe du spectacle. Une femme. Peu de mots, dits d’une voix douce, des corps qui dansent, dans le silence ou sur une musique prenante, deux tangos, l’un dans une tension langoureuse, le second épanoui et détendu, pour nous ramener à la réalité, nous faire atterrir sans trop de dommages. Reprendre nos respirations, retrouver notre souffle.

De Lorca au Tango, c’est du tango, superbe, plein de petits mouvements de corps serrés, de mai, de jambe, de pieds, j’aurais pu rester figé à simplement observer le mouvement des jambes qui se frôlaient et s’entrecroisaient. C’est de la danse, les corps sont plus éloignés, la distance crée une tension différente, mais la tension est là. Ce sont des mots, les mots de Lorca, de sa jeunesse, dits d’une voix sourde, une fois la voix s’élèvera, quelques grognements. De la musique.

Il y a tout ce que j’attends d’un spectacle à  travers lequel, au fond, je remonte la chaine de mes racines. De la langueur triste, et de la tristesse langoureuse. Des regards durs et hautains, cassés d’un éclair dans les yeux. La vie, telle qu’elle est, cruelle et belle.

Je la pris près de la rivière
Car je la croyais sans mari
Tandis qu’elle était adultère
C’était la Saint Jacques, la nuit

Les mots de Lorca, le Romancero Gitan, au coeur de ce spectacle hypnotisant, enivrant, addictif, saisissant. Voilà. Saisissant. C’est un spectacle saisissant

Le spectacle est court, 40 minutes, il se donne encore deux fois, en préambule aux Noces de Sang, à venir dans une dizaine de jours. C’est un superbe préambule, il m’a saisi par surprise, je ne savais pas vraiment ce que j’allais voir, je n’attendais rien.

Avec De Lorca Au Tango, la compagnie La Grue Blanche a mis la barre très haut. Je leur fait confiance pour transformer l’essai avec Noces de Sang.

Un grand bravo, un grand Coup de Cœur.

Le site du théâtre pour que vous réserviez.

Le site de la compagnie et sa page Facebook

https://www.facebook.com/events/1882410865372369/