
Grande Ourse aux Déchargeurs : un spectacle sympathique, Luc Rodier interprète une galerie de personnages pour raconter la vie de Zélie, jeune batteuse. Un joli moment de poésie, un touchant message d’amour d’un père à sa fille.
Sur la scène, un tabouret de batteur. On entend un son de batterie, une mise en train. Luc Rodier entre en scène, il est Zélie, qui se maquille, devient un autre, qui a trois problèmes à aborder avec Zélie avant le concert.
Zélie est batteuse, son grand concert va commencer. Voilà Noé, qui partage la scène avec elle, un technicien et son fils, un vrai fan. Tous interprétés par Luc Rodier. Le technicien lui apporte des fleurs, un paquet, apporté par sa mère. C’est le journal de Zélie, commencé le jour de ses six ans, le jour où elle a reçu son premier tambour, au grand dam de son père, la musique n’est pas son truc, et la vie, c’est sérieux.
Zélie parcourt son journal, repasse sa vie. La musique est sa vocation, elle n’a pas le physique d’une bimbo, elle fait avec le regard des autres, celle qui a le collège à ses pieds, celui qui mène le groupe de rock local. Sous le regard de son père qui ne comprend pas, elle se bat, soutenue par son professeur de batterie, le père a cédé sur ce point. La voilà en duo avec Noé, prête à renoncer, qui ne renoncera pas.
Luc Rodier est chacun de ces personnages, qu’il installe d’une posture, d’une mimique, d’un trait de voix. Le spectacle s’installe tranquillement, parcourt les étapes de la vie de Zélie, ses envies, ses rencontres, ses espoirs, ses déceptions. Jusqu’à ce que la vie de Zélie bascule, et que le spectacle devienne un moment de poésie, un joli moment de poésie qui lui donne sa vraie valeur.
Un spectacle sympathique, qui commence par une galerie de personnages, bascule dans un joli moment de poésie, et se conclut sur le message d’amour d’un père fier de sa fille.
Aux Déchargeurs jusqu’au 22/02/22
Dimanche, lundi, mardi : 19h00
Texte : Etienne Bianco
Avec : Luc Rodier
Mise en scène : Guillaume Jacquemont
Visuel : AFC&C – Jean-Baptiste Loiseau
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