Bells and Spells

Un voyage poétique, sincère au coeur de l’imaginaire d’Aurélia Thierrée, qui a pris par la main mon âme d’enfant, l’a fait voyager, l’a rassurée.

Bells

Une salle d’attente, le portrait d’un militaire, quatre fauteuils, quatre personnes qui prennent leur tour, le tour se révèle être une boucle sans fin, une femme peu soignée brise la boucle, est avalée par le mur qui s’ouvre.

Avec elle, on entre dans une réalité imaginaire, les objets bougent, les corps sont souples, ils se déforment, est-elle kleptomane, est-ce pour se rassurer, elle vole les objets qui passent à sa portée. Dans cette réalité, le militaire a un corps, mais une danseuse inquiète et un militaire peuvent-ils s’aimer ?

J’ai reçu Bells and Spells comme un voyage dans l’imaginaire d’Aurélia Thierrée, un imaginaire où tout est possible, où tout est poésie, émotion, sourire. Un imaginaire qui reste très humain, qui sait qu’il est le fruit de sa propre imagination, c’est à la fois rassurant et inquiétant, pour se rassurer elle collectionne les objets comme autant de doudous.

Un imaginaire onirique, poétique, où tout peut arriver, un imaginaire où il n’y a pas de trucs, de machinerie cachée, quand un corps disparait, on sait où il est, les ficelles sont apparentes, et c’est l’imaginaire qui les tire.

J’ai retrouvé dans Bells and Spells l’humanité que j’avais reçue dans Murmures des Murs, une humanité plus humaine encore, plus intimiste aussi, cette fois ci Aurélia Thierrée ne m’emmenait pas là où va son imagination, elle m’accueillait au coeur de son imaginaire, avec sa fragilité, ses failles, jusqu’à la séquence finale, on finit toujours par revenir à la vraie vie, et dans la vraie vie, on est tout seul.

La salle a remercié Aurélia Thierrée de ce qu’elle avait donné par de nombreux rappels et de longs applaudissements chaleureux.

Le spectacle est visible à tous âges. Il se donne à 21 heures ? Il y avait pas mal d’enfants hier soir, et les étincelles qu’ils avaient dans les yeux à la sortie valent le coup de se coucher un peu tard.

Baroudeur : c’est l’histoire d’une fille qui vole les objets, de ses regrets, avec des objets qui se transforment. C’est plein de poésie, un peu difficile à comprendre à certains moments. J’ai trouvé ça beau. C’est intéressant de voir comment elle fait. J’ai bien éprouvé ses sentiments

Fléchette : la fille volait beaucoup pour avoir des choses et des souvenirs, parfois elle regrette, elle fait bouger les objets, dans son coeur elle est amoureuse du général, elle fait croire qu’elle est innocente. J’ai aimé la danse, les décors, la foret de porte manteaux, les draps qui ressemblaient à des murs. Il y avait des moments droles et des moments tristes. C’était très poétique, elle faisait des animaux métaphoriques, j’ai bien aimé le vautour, l’espèce de serpent qui lui prenait les cheveux était très drole. Je recommande beaucoup ce spectacle que j’ai beaucoup aimé.

Au théâtre de l’Atelier jusqu’au 12 mai 2019
Du mardi au samedi : 21h00 / Dimanche : 15h00
Et en tournée

Un spectacle de : Victoria Thierrée Chaplin
Avec : Aurélia Thierrée, Jaime Martinez

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