Je n'ai qu'une vie – Des émotions à partager

25 anecdotes, 25 moments racontés par trois femmes de 30 ans, trois caractères, trois sensibilités, elles abordent le virage de la trentaine… ou tout simplement la vie

Trois cubes blancs, trois actrices, trois façons d’appréhender la vie. Quelles vies ? Leurs vies, leurs vies de trentenaires, elles parlent d’amour, d’un premier rendez-vous internet dans une gare, d’un premier amour qui ne s’oublie mais l’histoire ne repasse pas les plats, des rêves de grandeur d’une caissière. Elles parlent d’amour fini, de femmes qui partent avec le seul contenu de leur sac. Elles parlent d’amour maudit, qui a contaminé. Elles parlent de mort. De leur mère.

Une suite de monologues, parfois à deux ou trois voix, pour raconter ces moments, ces rêves, ces histoires simples, sans trop en explorer les sentiments. Juste leur vie, leur vie comme elle est. Parfois drôle, parfois émouvante. Chacune avec son caractère. Chacune, à chaque fois, est rattrapée par la réalité.

J’ai fini par percevoir un jeu de chaussures sur le proscénium, il sera mis en évidence sur une scène haute. C’était la dernière représentation aux Feux de la Rampe, une dernière imprévue, la salle ferme définitivement, ça plombait un peu l’ambiance d’avoir vu les acteurs du spectacle précédent sortir avec leurs valises, les yeux rouge. C’est peut-être pour ça que l’auditoire – la salle était remplie – a mis un peu de temps à engrener, à se laisser emporter par la drôlerie de la majorité des scénettes. Et puis c’est parti, le rire s’est déclenché, les spectateurs se sont laissés embarquer jusqu’au bouquet final.

Mon petit doigt me dit qu’elles ont trouvé un point de chute dans un quartier qui ira bien à leur spectacle, je m’en réjouis pour elles.

Théâtre de la Contrescarpe jusqu’au 25 juin 2018 – lundi 21h30 (relache le 7 mai)

Texte : Fabien Le Mouel
Avec : Alix Schmidt, Solène Gentric, Cécile Théodore
Mise en scène : François Rimbau