Folies Mania – Comédie Nation

J’ai pris un vrai plaisir à rire du début à la fin de Folies Mania à la Comédie Nation. Du bon rire qui fait du bien, du rire de bon goût, mélange de cabaret et de music-hall. Une sorte de Flying Circus à la française, l’enfant bonhomme des Monty Python pour l’univers burlesque et saccadé, de Raymond Devos pour l’absurdité des mots.

Folies

Deux femmes, un homme, trois acteurs aux capacités multiples, qui maitrisent aussi bien le jeu que le mime, le chant lyrique, la ventriloquie, la danse, pour un moment qui enchaine les séquences, jeu sur les mots, mime, danse, chant, on est sur la scène d’un cabaret, on s’imagine le verre à la main, et dans ce verre, la boisson, comme l’ambiance et le spectacle, pétille.

Sur scène, Valérie Gaillard, Sylvia Gaillard et Marc Salon revisitent les textes d’André Gaillard. Ca me parle, André Gaillard (le père de) formait avec Teddy Vrignault le duo Les Frères Ennemis, ils jouaient avec les mots et les situations dans les années 1970, dans le registre de la gouaille quand Raymond Devos explorait la pompe sénatoriale.

Ces textes ont gardé leur magie, ils faut les écouter avec attention pour saisir le sel de chaque passage d’un sens à l’autre, les répliques s’enchainent rapidement, accrochez-vous, savourez le double jeu des triple sens, Folies Mania leur redonne une actualité, met en évidence le soin avec lequel ils étaient bien écrits.

A la reprise qui fait danser les mots et leurs sens, Folies Mania ajoute des séquences cabaret, voilà Marc Salon et son veston qui forment deux personnages indépendants, voilà Valérie Gaillard qui joue de sa voix ventriloque pour nous faire entrer dans un immeuble bien défendu, voilà Sylvie Gaillard en psychiatre, voilà un aveugle, voilà…

Voilà trois acteurs, une troupe, une famille, qui prend plaisir à jouer ensemble, qui prend plaisir à nous emmener en voyage en Absurdie, avec quelques excursions en NonSense, qui le font avec une finesse et intelligence.

Si vous cherchez une idée pour passer un bon moment, prendre le temps d’oublier les frimas de la vie, ressortir la tête et le cœur emplis de jeux de mots (beaux), n’hésitez pas.

La salle ne s’y est pas trompée, qui applaudissait entre chaque séquence, qui a longuement applaudi à la fin du spectacle.

Baroudeur et Fléchette étaient au premier rang, ils n’ont rien perdu des paillettes qui débordaient de la scène et tombaient dans leurs yeux.

A la Comédie Nation jusqu’au 25 mars, le samedi à 19h00

Le site de la compagnie Arsène Créations.

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