En une phrase : trois jeunes belges déstructurés partent pour la Syrie.
Le théâtre, c’est un art, pour moi, l’art c’est faire ressentir, partager des émotions. Djihad, c’est d’abord de l’art, quelque chose qui réunit des personnes, leur expose un point de vue, les fait réfléchir, peut-être échanger. Dans la salle, il y avait des familles entières, des enfants dissipés, des parents attentifs.
Djihad est d’abord une bonne pièce, bien écrite, bien jouée.
Djihad raconte une histoire, ne juge pas, son parti pris renvoie chacun à sa responsabilité, remet les situations dans leur absurdité. On rit des personnages dont le destin est écrit, on s’attache à eux, on découvre peu à peu leur complexité, comment les murs se sont refermés autour d’eux pour faire de leur horizon une impasse.
Surtout, Djihad ne tombe ni dans la caricature ni dans le manichéisme, la pièce ne stigmatise pas, elle remet en perspective ce qu’est l’autre, comment chacun s’arrange de ce qu’il tolère ou pas.
C’est une belle pièce sur la tolérance, l’ouverture.