En une phrase : une discussion pleine de non sens entre deux amis
Deux amis se retrouvent, et discutent à bâtons rompus. Ils parlent de tout, du fonctionnement des moteurs, de la différence entre une chaussette trouée et une chaussette dépareillée, de la relativité de la position de l’Est et de celle de la gauche, de la relation compliquée (mais en vaut-elle le coup ?) entre les hommes et les femmes, de l’importance de la taille, de la façon dont on fait les crêpes, de l’impossibilité métaphysique de changer un tapis de salle de bain, de l’intérêt économique pour Robert de Niro d’ouvrir une pizzeria à New York. Ils parlent de rien, de ces petits riens qui font la vie, comment aller Porte de Montreuil. Avec la logique implacable des enfants pour qui, au fond, tout est possible.
On dirait deux ados qui babillent sur des sujets dont ils ne connaissent pas grand chose, et finissent toujours par se raccrocher à des branches bancales.
J’ai beaucoup aimé le texte de Léa Fazer. Il y a du Godot dans ce texte, du Père Ubu.
J’ai apprécié le jeu de Sébastien Barat et Aurélien Tourte. Je suis plus réservé sur la mise en scène, j’ai trouvé qu’elle en faisait trop, qu’elle dispersait l’attention, du coup je perdais le contact avec le texte, c’était dommage.