24 heures de la vie d’une femme – Guichet Montparnasse

En une phrase : 24 heures de la vie d’une femme, sa rencontre avec un jeune addict au jeu, le combat entre leurs passions respectives

J’avoue, je suis allé voir la pièce un peu à reculons, je trouve que Zweig c’est daté… et un peu ennuyeux. Et je me suis fait prendre par surprise.

Pascale Bouillon, c’est l’actrice, m’a choppé par les tripes au début de la pièce, et ne m’a pas lâché jusqu’à la fin. Elle vit chacun des moments, chacune des émotions, avec une intensité qu’elle projette avec énergie, que j’ai ressenti au fond de moi.

Ca reste une histoire d’une autre époque, celle où on se suicidait pour une dette de jeu, celle où l’image sociale était essentielle, celle où une femme devenue veuve le demeurait, celle où la migration estivale de la bonne société durait six mois.

J’imagine l’histoire transposée à l’époque actuelle, à celle de mes jeunes années, en fait, l’addiction ne serait pas au jeu, mais à certaines substances psychotropes, et le lieu serait plus glauque qu’un casino. L’histoire est datée, l’intrigue est intemporelle. La fin est écrite, la passion de l’une ne l’a jamais emporté sur l’addiction de l’autre, bien des ailes se sont brulées ainsi.

La mise en scène de Patrick Rouzaud est minimaliste, une actrice à la robe surannée, quelques jeux de lumière, un coffre qui est aussi un banc et un autel. J’ai trouvé le jeu au cordeau, admiré la maîtrise du texte, le placement de la voix.

Mon cerveau a essayé de dire quelque chose, sur une phrase, trouvant bizarre l’intonation, ça a été sa seule intervention, mes tripes l’ont renvoyé dans ses 22, elles vivaient la pièce.

A la fin, de longs applaudissements mérités.

Ah si… la climatisation… elle est infernale. Elle fait un bruit d’enfer, et surtout elle est branchée à fond une fois les portes fermées. Donc on entre dans une salle surchauffée, on transpire, on se découvre… et on attrape la crève en 10 minutes. Oui, mais pas facile de se rhabiller sans risquer de gêner l’actrice. Alors, un conseil si vous y allez (mon conseil est : allez-y), gardez un pull en bas de votre dos, vous le monterez sur vos épaules rapidement.

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