
J’habite ici au Rond Point : la nouvelle création de Jean-Michel Ribes, à savourer en amateur fidèle, bien que ce ne soit pas son meilleur cru.
J’habite ici au Rond Point : la nouvelle création de Jean-Michel Ribes, à savourer en amateur fidèle, bien que ce ne soit pas son meilleur cru.
Quand deux hommes qui inventent des conversations pour les autres rencontrent une femme qui cherche à s’ennuyer pour que le mois qui lui reste à vivre lui paraisse plus long, tout est normal. Un texte poétique à savourer, une pièce à voir au Théâtre de Belleville.
Crédit photo : Guillaume Ledun
Sentiment mitigé à la sortie de Moi et François Mitterrand.
C’est l’histoire d’un homme simple, avec des problèmes de cœur, d’emploi, qui s’évade de sa vie en inventant une correspondance avec 4 présidents de la République successifs, lui écrit, le secrétariat lui répond par une lettre type, dont ni le texte ni la signature ne varieront au fil des années.
Ecrire des lettres pleines de non sens, obtenir des réponses, un bel exercice Oulipien (Hervé Le Tellier est membre de l’Ouvroir), on lira avec plaisir les Lettres de Non Motivation de Julien Prévieux sur une variation proche. J’aime bien l’exercice.
Explorer la vie, les sentiments, les soucis d’un homme simple, explorer la façon dont il se construit, pas à pas, une fenêtre ensoleillée, le rêve éveillé qui lui permet de s’imaginer une influence qui n’existe pas, c’est touchant, parfois poignant, et Hervé Broche le rend bien, il donne un être enthousiaste, et transparent, désarçonné devant les tracas de la vie sans jamais perdre son espoir ni son optimisme.
Le mélange des deux… je suis moins fan. Le passage répétitif de l’éternelle même lettre a fini par me lasser, peut-être manquait-il plus de variation dans le temps, peut-être, simplement, le mélange n’est-il pas, au fond, trop fin ?
Bref j’ai savouré la première partie François Mitterrand, apprécié Jacques Chirac, commencé à m’ennuyer à Nicolas Sarkozy.