En une phrase : Jean Valjean raconte sa vie à Marius
Christophe Delessart est habité par ce texte. On l’a croisé après le spectacle, aux 100 kilos indispensable avant ou après une pièce à La Folie Théâtre, il a écrit ce texte il y a 30 ans, un texte qui a attendu que son auteur murisse, mature, prenne quelques rides. Je sentais cette habitation dans son regard, qui brille, pétille, pendant toute la pièce. Presque trop habité, d’ailleurs, parfois, pour la salle intimiste qu’est la Petite Folie.
Pourtant, Hugo, c’est pas mon truc. Dumas, oui, mais pas Hugo. Je devais avoir 12 ans quand j’ai lu les deux intégrales dans la bibliothèque parentale, passionné par l’une, ennuyé par l’autre. Du coup commencé à regarder Valjean avec mon cerveau qu’avec mon cœur, alors que la pièce, je le sentais, voulait parler à mon cœur.
Et puis la mayonnaise a pris, je me suis surpris emplein de compassion pour cet homme qui vivait devant moi, qui, plus que sa vie, contait ce qu’il avait ressenti durant sa vie. J’ai quand même trouvé que la scène finale était un peu longue, un peu larmoyante pour le Valjean énergique et volontaire qui venait d’évoluer sous nos yeux pendant une heure.
L’histoire est un peu connue, Valjean est un bon moyen de la faire connaître à un public réfractaire à la lecture, allez-y avec vos ados, qu’ils la découvrent sans les pompes cinématographiques, ni les envolées de l’écriture d’il y a deux siècles.
Voilà, c’est ça, c’est une pièce jeune, rafraichissante.
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