
Avec 19.5, Christophe Delessart partage avec le public l’anthologie de son dix-neuvième siècle gouailleur et enjoué. Bellement mis en scène par Johanna Boyer-Dilolo, il sert avec respect et humilité ses plus belles pages de la littérature.

Avec 19.5, Christophe Delessart partage avec le public l’anthologie de son dix-neuvième siècle gouailleur et enjoué. Bellement mis en scène par Johanna Boyer-Dilolo, il sert avec respect et humilité ses plus belles pages de la littérature.

Rembrandt sous l’escalier à l’Essaïon théâtre : Christophe Delessart s’appuie à nouveau sur l’équipe Elsa Saladin – Johanna Boyer-Dilolo pour incarner avec talent Rembrandt dans la vie que lui a imaginée Barbara Lecompte. Une vie passionnante et cahotique, un beau moment de théâtre.

Des mots, des maux, Démos, Démosthène à l’Essaïon Théâtre : un mashup oratoire qui garde une vraie cohérence, une pièce agréable dont le spectateur sortira en ayant ri, appris… et noté quelques conseils qui lui seront bigrement utiles lors de son prochain discours.
A l’aube de sa vie, Jean Valjean raconte sa vie. Christophe Delessart lui donne magistralement la parole dans un seul en scène habité, en français et en anglais.
En une phrase : Jean Valjean raconte sa vie à Marius
Christophe Delessart est habité par ce texte. On l’a croisé après le spectacle, aux 100 kilos indispensable avant ou après une pièce à La Folie Théâtre, il a écrit ce texte il y a 30 ans, un texte qui a attendu que son auteur murisse, mature, prenne quelques rides. Je sentais cette habitation dans son regard, qui brille, pétille, pendant toute la pièce. Presque trop habité, d’ailleurs, parfois, pour la salle intimiste qu’est la Petite Folie.
Pourtant, Hugo, c’est pas mon truc. Dumas, oui, mais pas Hugo. Je devais avoir 12 ans quand j’ai lu les deux intégrales dans la bibliothèque parentale, passionné par l’une, ennuyé par l’autre. Du coup commencé à regarder Valjean avec mon cerveau qu’avec mon cœur, alors que la pièce, je le sentais, voulait parler à mon cœur.
Et puis la mayonnaise a pris, je me suis surpris emplein de compassion pour cet homme qui vivait devant moi, qui, plus que sa vie, contait ce qu’il avait ressenti durant sa vie. J’ai quand même trouvé que la scène finale était un peu longue, un peu larmoyante pour le Valjean énergique et volontaire qui venait d’évoluer sous nos yeux pendant une heure.
L’histoire est un peu connue, Valjean est un bon moyen de la faire connaître à un public réfractaire à la lecture, allez-y avec vos ados, qu’ils la découvrent sans les pompes cinématographiques, ni les envolées de l’écriture d’il y a deux siècles.
Voilà, c’est ça, c’est une pièce jeune, rafraichissante.