La Priapée des Ecrevisses

La Priapée des Ecrevisses : pour le texte corrosif de Christian Siméon, pour le jeu magistral d’Andréa Ferréol. Quand la Pompe Funèbre retrouve les lumières de la célébrité, un spectacle jouissif et jubilatoire à ne pas manquer.

Sur la scène, l’îlot central d’une cuisine moderne. Pour l’instant le rideau est fermé, Vincent Messager se présente en animateur d’une émission TV qui explore les mystères criminels. Marguerite Steinheil, dite la Pompadour de la Troisième République… est-celle coupable ou non coupable ?

La Priapée des Écrevisses est de ces spectacles où le spectateur n’a qu’une seule chose à faire : se caler dans son fauteuil, se laisser embarquer, et savourer. Avec, comme pour un ortolan dans les Landes, le frisson supplémentaire de la transgression qui s’ajoute à l’excellence.

Il y a le texte de Christian Siméon. À la vie épopesque de Marguerite Steinheil, il superpose une fin imaginaire dans un manoir écossais, pour le tournage d’une émission dont elle est l’invitée aussi incontournable qu’ingérable. Le texte fourmille de pépites, celles qu’on perçoit, les autres, dont on se doute qu’on est passé à côté.

Il y a la mise en scène de Vincent Messager, méticuleuse, attentive, au service du texte autant que des interprètes.

Il y a les ponctuations chantées par Pauline Phelix, adorables moments suggestifs qui permettent au spectateur de reprendre le souffle qui commençait à lui manquer.

Et puis il y a Andréa Ferréol, véritable tornade rousse venue pour nous donner vie à cette hétaïre cabotineuse sur le retour. Elle y va, elle envoie, elle balance un texte foisonnant d’images osées et d’expressions suggestives. Laissez-vous embarquer, laissez la reine de l’EroticoGastronomie vous prendre dans les filets du pouvoir érogène de voir à l’envers le buste de Marianne dans un salon de l’Elysée. Laissez la vous mentir, elle le fait si bien.

C’est beau, c’est bon, c’est jouissif, c’est jubilatoire, c’est à ne pas manquer.

Ah oui, que s’est-il passé cette nuit là dans l’Impasse Ronsin ? Est-ce important, au fond…

Texte : Christian Siméon
Avec : Andréa Ferréol, Pauline Phelix, Vincent Messager/Erwin Zirmi
Mise en scène : Vincent Messager

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