
La Folle Allure aux Déchargeurs : sur le texte de Christian Bobin, la douceur décidée de Fleure de Vanssay raconte la vie folle d’une femme libre de vivre, libre d’être, libre d’aimer
Sur la scène, une femme écrit, pied nus. Près d’une chaise, des chaussures, un sac, des vêtements. Mon premier amour a les dents jaunes, il entre dans mes yeux de deux ans, deux ans et demi… Elle vit dans une roulotte, un cirque, son premier amour est un loup, aucun n’a su prendre sa place, c’était le plus fier amant qui soit. De son père, il lui reste le souvenir des mains, des bras, qui la portaient. De sa mère, le rire, la folie.
8 ans, la mort du loup, 17 ans elle est mariée, elle a un amant, un érable. 24 ans, 27 ans… Elle avance, suit ses intuitions, les traces de la folie de sa mère. Elle croque la vie, elle est libre, libre d’être, libre d’aimer. Se retrouve dans l’Hôtel des Abeilles, dans le Jura. Écrit sa vie, repart.
J’ai savouré le texte de Christian Bobin, parsemées de maximes qui parleront à tous ceux qui ont des papillons dans le coeur, et par la douceur décidée de Fleure de Vanssay. Je suis moins séduit par la mise en scène, parfois appliquée et dont je n’ai pas compris qu’elle se termine par une longue séquence vidéo.
Aux Déchargeurs jusqu’au 22/12/21
Mardi-mercredi : 19h15
Texte : Christian Bobin
Avec : Fleure de Vanssay
Mise en scène : Benjamin Guyot