La Vie Est Belle est un conte de Noël, une belle histoire, une chronique sociale, aussi. Une pièce indispensable à voir pour resserrer les liens, pour comprendre ce qui se passe le samedi après midi, pour le plaisir de voir du beau théâtre. En famille, entre amis. Une pièce où emmener quelqu’un qui compte pour vous, qui pourrait / pour qui vous pourriez attraper la lune avec son lasso.
Sur scène… des rideaux noirs. A cour, à jardin, deux structures, trois marches. Des voix, tout autour de la salle, des hommes, des femmes, des enfants. Des prières, pour un homme, un ami, un père. Il y a un souci. Un homme sur un pont, en train d’enjamber le parapet. Il y a un souci avec George Bailey, Clarence, ange de catégorie 2, doit s’en charger, au passage gagner ses ailes.
Les autres anges racontent à Clarence la vie de George Bailey, comment ses petites actions ont sauvé des vies, changé des destins, comment il s’est marié, comment il a toujours fait passer l’intérêt des autres avant le sien. Clarence agit, détourne l’attention de Georges. Si ce soir George pense qu’il est un raté, qu’il a laissé passer toutes les opportunités de sa vie, qu’il voie donc ce serait devenu le monde sans lui.
La Vie Est Belle est un film de Frank Capra (It’s a Wonderful Life), réalisé en 1946, son plus beau film. C’est une ode au bonheur, un hommage aux petites gens, une critique sociale (et là, Potter n’a pas le beau rôle). Le rappel que chacun, à son niveau, a une place, sa place, une place unique, essentielle pour ceux qui l’entourent.
La Compagnie Caravane joue La Vie Est Belle avec quelques éléments de décor, très simples, très noirs, qui posent juste une situation. Chacun tient plusieurs rôles, les changements de décor se font à vue, plan après plan, les changements de costume en coulisse. Une mise en scène très actuelle, très cut. La pièce marche formidablement, le message passe, au niveau humain, au niveau social aussi, est-ce que Potter-Scrooge-Picsou n’a pas déjà gagné, est-ce que le monde n’a pas sacrément manqué d’un George ?
La Vie Est Belle est un film de Frank Capra, je l’ai vu une première fois au ciné club du lycée, quelques autres fois à la télé, trouvé beau, puis un peu vieillot, presque mièvre. J’ai cessé de le revoir. Au fil de la représentation, je l’ai redécouvert, je l’ai pris dans la gueule. Le film a forcément vieilli, mais l’histoire est prenante, poignante, belle, mais la situation n’a pas changé, ou si elle a changé, ce n’est pas en bien. L’adaptation est forte, elle embarque, elle prend le spectateur par le cœur, ne le lâche pas. Elle m’a parlé, parlé, parlé. J’ai pris un grand huit émotionnel. Ca faisait bien longtemps que je n’étais pas sorti d’une salle les yeux humides. Pas parce que c’est triste, juste parce que c’est beau. Beau sur le fond, beau sur la forme. Beau et bien fait. Juste beau.
La Vie Est Belle est un conte de Noël, une belle histoire, une chronique sociale, aussi. Une pièce indispensable à voir pour resserrer les liens, pour comprendre ce qui se passe le samedi après midi, pour le plaisir de voir du beau théâtre. En famille, entre amis, avec une personne qui compte pour vous. C’est une pièce qui fait du bien.
L’oeil de Baroudeur : je voudrais inventer un mot pour dire comment la pièce est bien. C’est une très belle histoire. J’étais content de la voir, et j’ai presque pleuré. On peut la voir à partir de 7 ans si on la voit avec son papa.
Au Théâtre 13 (jardin) jusqu’au 22 décembre 2019
Du mardi au samedi : 20h00 – dimanche : 16h00
Texte : Philip Grecian d’après le film de Frank Capra
Avec : Stéphane Daurat en alternance avec Jérôme Ragon, Catherine Hauseux, Sandra Honoré, Thierry Jahn, Hervé Jouval, Alexandre Letondeur, Gwenaël Ravaux
Mise en scène : Stéphane Daurat
Adaptation française : Stéphane Daurat et Catherine Hauseux
Lumières : Jean-Luc Chanonat
Je n'ai qu'une vie - Des émotions à partager 