Journal d’une banalité extraordinaire

Un seul en scène intéressant que j’ai reçu comme une lecture radiophonique au milieu de la nuit.

Sur la petite scène, un homme est assis, il a toujours voulu être écrivain. Il raconte sa vie, la table du Chien Stupide sur laquelle il écrit, où il imagine la vie des gens qu’il croise, en fait les personnages de ses livres. Jusqu’à ce qu’il trouve un éditeur, et que la réalité devienne la fiction.

La langue de Larry Benzaken est la langue qu’on écrit (voire qu’on n’écrit plus) plus que celle qu’on parle. Phrases longues, passé simple. Une langue un peu surannée, avec quelques fulgurances très actuelles, voire des anticipations (il m’a fait vérifier si Loana est bien morte). Des jeux de mots, des oxymores, des zeugmas. Quelques musiques.

Sa langue est belle, la musique de sa voix est prenante, son débit laisse au spectateur le temps de voir ceux dont il parle. C’est un peu le livre qu’on lit le soir, plutôt la lecture de ce livre qu’on écoute à la radio au milieu de la nuit. On écoute, on imagine, on écoute.

A La Petite Loge jusqu’au 20 décembre 2019
Le vendredi à 20h00

Texte : Larry Benzaken
Avec : Larry Benzaken
Mise en scène : Perrine Blondel

Un spectacle éligible aux P’tits Molières 2020

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