Un texte intéressant, qui gagnerait à trouver une mise en scène plus calme.

La scène est blanche, fond blanc, sol blanc. A jardin, un homme dans un recoin regarde des notes, une carte. Un autre homme, une jeune femme, sont debout.
La pièce a plusieurs niveaux. A un niveau, elle raconte l’histoire d’Orlando, le héros de Virginia Woolf, né homme dont la vie s’écoule sur cinq siècles, qu’un sommeil d’une semaine transformera deux fois, la seconde fois en femme et qui vivra pleinement chacune de ses vies. A un autre niveau, elle raconte l’histoire de biographes d’Orlando, qui eux même se cherchent.
Je suis assez bien rentré dans le texte, j’ai retrouvé la vie d’Orlando, j’y ai trouvé l’histoire de ses biographes, je m’interroge sur l’existence d’un troisième niveau.
Je suis beaucoup moins convaincu par la mise en scène, un peu vibrionnante, qui accumule les exercices de style, abuse de la vidéo et conduit les acteurs à débiter leur texte à toute vitesse et d’un ton monocorde. Les quelques fois où Lucie Brandsma a ralenti, j’en ai d’autant plus apprécié la vraie musique de son jeu.
A La Croisée des Chemins jusqu’au 31 octobre 2019
Mercredi, jeudi : 21h00
D’après : Virginia Woolf
Mise en scène et interprétation : Lucie Brandsma, Sébastien Dalloni et Thomas Harel
Pièce éligible aux P’tits Molières 2020