Galatée ou la rencontre surréaliste de Dali et Gala

Un objet théâtral intéressant, entre rêve et surréalisme, la rencontre qu’ils auraient pu l’imaginer.

Sur scène, un fauteuil roulant dans lequel une femme est assise, elle dort. Un autre fauteuil dans lequel un homme aux moustaches reconnaissables dort lui aussi. Deux chevalets, quelques pinceaux. Le noir se fait, un bruit, la chute d’un objet métallique. Il se réveille, se met à peindre. S’adresse aux spectateurs, « Vous ne pouvez pas me regarder comme ça ».

Il y a Dali, qui cherche l’inspiration, la femme qu’il rêve. Gala, dans une camisole chimique. Maria, la soeur dominatrice de Dali. Eugène, ou Paulo, ou Paul, mi plombier mi Eluard. Dali peine à peindre la femme de ses rêves, Gala rêve d’une rencontre. Maria et Paul sont pragmatiques, manipulateurs, intéressés. Les rêves vont se rejoindre, et devenir une réalité.

La pièce parle de rêve, de réalité. De génie et de folie. De désir et de manipulation. Elle fonctionne globalement. Je crois cependant que je l’aurais beaucoup plus appréciée si elle ne s’appuyait sur Dali / Gala / Eluard, je ne marche pas quand la rencontre entre Gala et Dali est organisée par Paul et Maria, je ne marche pas quand Eluard s’attribue un texte qui aurait été écrit par Gala et parlerait de liberté. On est certes au théâtre, et au théâtre tout est possible… le spectateur qui connait l’Histoire va bondir, et celui ne la connait pas va retenir une ânerie.

Le propos reste intéressant, j’ai apprécié le jeu de Théo Delezenne.

Au Théâtre de La Contrescarpe jusqu’au 11 décembre
Le mercredi à 21h00 et 13/10-20h30 / 14/10-21h00 / 20/10-14h30 / 27/10-14h30

Texte : Mathilde Aurier
Avec : Lola Blanchard, Baptiste Carrion-Weiss, Théo Delezenne, Eva Ramos
Mise en scène : Mathilde Aurier

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