Une évocation des années 70 vécue par une jeune fille de bonne famille désargentée.
Dans Juliette et les années 70, Flore Lefebvre des Noëttes raconte sa jeunesse. Jeune fille de bonne famille, elle vit au milieu de ses frères et sœurs, entre un père militaire et dépressif, un mère qui fait ce qu’elle peut sans que ses tentatives pour faire bouillir la marmite rencontrent un franc succès. Petit à petit, l’argent disparait, et chacun des huit enfants essaye de s’en sortir à sa façon.
Entre Nantes et Bretagne, elle donne une image vraie de la vie de la noblesse désargentée de province, qui se cherche entre les principes catholiques et l’illusion qu’une carrière militaire est la voie de sortie. Alors elle sèche l’aumônerie, écoute du rock progressif. Et traine sa besace militaire sur les bancs du lycée
Le portrait est bon, le trait précis, exact, je suis quelque part bien placé pour le savoir, comme l’était la dame assise derrière moi qui est sortie sur un « tout ça c’est la génération d’après nous » définitif. J’ai eu l’impression de retrouver mes cousins de province, de revivre les séances mensuelles de projection de diapositives auxquelles nous ne pouvions échapper (message personnel : c’était avant le camescope et les cassettes VHS, mais il y avait quand même l’électricité). D’ailleurs à la fin….
Je lui souhaite que ce soit suffisant pour rencontrer un public.
Au théâtre du Rond Point jusqu’au 8 juin 2019
Du mardi au samedi : 20h30 – dimanche 15h30 (17h00 à partir du 19/05)
Texte, conception, interprétation : Flore Lefebvre des Noëttes