Envie d’une pièce rafraichissante, agréable comme une pinte de bière dégustée sous un arbre à la fin d’une belle journée de printemps ? Dans les jardins de Carlos et Nestor.
Voilà un jardinier tout en rondeur, chemise à carreaux, chapeau de paille, il chante, de bonne humeur. Pas tant que ça, quelqu’un a massacré ses delphiniums, est-ce cet étranger ? Le hasard d’un programme de protection des témoins les a envoyés tous les deux chez un horticulteur, l’un est un ex flic inflitré, l’autre un mafieux repenti. Ils vont se renifler, se soupçonner. S’identifier. L’un a tué la fille de l’autre ? Ils vont se bouder, se battre, se réconcilier.
Dans les jardins de Carlos et Nestor est de ces pièces qui sont un prétexte pour passer un bon moment. Il n’y a pas d’intrigue prenante, pas de message psychologique fort. On n’y apprend pas grand chose. Si, l’histoire de vandales, allés jusqu’au Maghreb.
J’ai savouré le moment, le texte, parfois des échos d’Audiard, parfois des tirades à la Rostand, parfois des jeux de mots, il faut jouer avec les mots. Les tresser en poésies naturalistes. Ils m’ont embarqué, surtout Jérôme Lenôtre, avec sa candeur ronde et naturelle. Je suis sorti de bonne humeur, avec le sourire, la pièce m’avait sorti de mon quotidien, j’étais bien.
Baroudeur m’avait accompagné, qui a aimé aussi, on se souriait à certains passages un peu scatologiques, un bon moment de complicité.
Vous avez envie de vous détendre avec un spectacle sympathique qui n’a d’autre prétention que de vous rafraichir les idées ? n’hésitez pas, allez voir ces deux comédiens aussi touchants qu’émouvants.
Au théâtre de Nesle jusqu’au 25 mai 2018 – vendredi 21h00
Texte et mise en scène : Bertrand Carnebuse
Avec : Pascal Hénault, Jérôme Lenôtre