Simon Bensa donne à La Folie Théâtre sa vision personnelle du Conte d’Andersen. Avec sa vision imaginative et poétique, il emmène les enfants dans un voyage au pays d’oiseaux au comportement presque humains. Une mise en scène de Thierry Jahn.
La pièce commence avec l’arrivée d’un campeur souriant, venu passer ses vacances auprès d’un lac. Des canards cancanent au loin, sur un lac, l’occasion de raconter, avec les moyens du bord, l’histoire du Vilain Petit Canard. Je ne vous fais pas l’insulte de la résumer, tout y est.
Le spectacle est millimétré, on le sent rodé, il respecte le contrat conclu au départ. Les canetons ? des tasses à café jaunes. Les canes ? une couverture leur donne vie. Le Vilain Canard ? Un petit arrosoir. Certains moments sont plus poétiques que d’autres, je pense aux bulles de savon qui font surgir les cygnes qui volent, tout là haut, au parasol déchiré par le vent, qui permet au vilain canard devenu cygne de prendre son envol.
Le spectacle est à la troisième personne, c’est un conte. Quelques séquences chantées, amusantes, viennent le rythmer, à la première personne, c’est dans ces moments là que l’empathie m’a vraiment emporté.
Mais je ne suis pas le public visé, la pièce vise Baroudeur qui l’a trouvé « bien et drôle », elle vise Fléchette qui a beaucoup aimé.
En un mot, un bon spectacle pour enfants qui ne déplaira pas à leurs parents.
A La Folie Théâtre jusqu’au 11 mars 2018.