Je suis sorti perplexe de ce spectacle de Maryvonne Beaune, sans pouvoir déterminer qui d’elle ou de moi est passé à côté du spectacle.
Maryvonne Beaune joue son propre texte. Elle parle d’elle, « folle » comme un compliment. De traces de sa grossesse, de sa conviction vegan (oui, je sais que le veau de la blanquette est mort), de la sixième extinction de masse, celle qui est en cours. Elle effleure les sujets, sans donner ses réponses, sans emmener le public dans sa croisade. Elle passe de la disparition de la race humaine à celle de la galanterie, je ne la crois pas superficielle au point de mettre ces deux sujets sur le même plan.
Malheureusement la mise en scène tombe dans les pièges du genre, public agressé, séquence à la limite de la vulgarité putassière.
J’ai – à tort ou à raison – senti une sensibilité, une passion, une blessure chez cette artiste qui ose les mettre sur la table. Elle prend le risque de s’exposer, mais pas celui d’échanger ou de convaincre.
J’ai malgré tout été touché. Rendez-vous une fois le spectacle poli et dirigé ?
À la Comédie des 3 Bornes le mardi à 19:00
Le site de Maryvonne Beaune