Le Conte d’Hiver – Théâtre 13 Seine

J’ai vécu un de mes plus grands moments de théâtre. Mais que c’est douloureux, la descente de Contediverite.

Une troisième fois ? Baroudeur et moi avons vu Le Conte d’Hiver pour la troisième fois en 15 jours ? Oui.

Je voudrais vous dire que c’était pour voir Lucie Botiveau prendre la suite de la belle Susanna Martini (que nous avons eu le plaisir de croiser en retirant nos places), mais non, c’est juste qu’on est addicts.

J’ai déjà vu des pièces de multiples fois (Le songe d’une nuit d’été, la nuit des rois) dans des versions très différentes, le même spectacle à chaque passage (le cirque invisible), je suis retourné voir un spectacle particulièrement apprécié (Bigre, Hobobo). Trois fois la même pièce en 15 jours, c’était la première fois.

La première fois, j’avais découvert, avec plaisir. La deuxième, j’attendais, c’est presque l’oeil technique. La troisième ? j’anticipais, et la magie était exponentielle. Attendre une réplique, l’anticiper, la savourer, en déguster l’effet, sur moi, sur la salle, le partager d’un sourire avec Baroudeur.

J’ai vécu un de mes plus beaux moments de théâtre, hier soir.

Ensuite, le cabaret. Les entendre chanter, leur générosité. Discuter, comprendre qu’on est loin d’être les seuls à être revenus, la dame à droite, la jeune femme en face, aussi, sont là pour la troisième fois. C’est un hasard, qui a réuni là trois addicts, trois addicts qui se racontent.

J’avais, un jour, théorisé la troisième fois, son importance. Première fois, appréhension de la découverte. Deuxième fois, application et performance. Troisième fois, savourer un chemin connu. Poursuivre et s’installer, ou décider d’arrêter et rester sur cette saveur.

Je viens de le vivre.

J’étais bien, pendant cette représentation, les répliques coulaient de mes lèvres, je savais où poser le regard, où guetter un sourire. J’avais aimé voir la pièce, j’ai adoré la vivre, la ressentir. J’étais dans l’envie, dans l’empathie. Ça s’est poursuivi pendant le cabaret.

Baroudeur a ressenti la fatigue, on s’est éclipsé, saluant d’un signe de tête. En franchissant la porte, j’ai réalisé que je ne les reverrai sans doute pas, en tout cas pas dans un horizon prévisible (oui, si je vois Agence des Voyages Imaginaires sur une affiche, je ne réfléchirai pas, je prendrai un billet). J’ai basculé dans la tristesse, malheureux. Le manque.

Le Conte d’Hiver par l’Agence des Voyages Imaginaires, quand on en a eu, on en veut encore, et quand on en a eu encore plus, on en voudrair encore encore plus. Sauf que je n’en aurai plus, il n’y en a plus. Alors je suis en manque. Je suis en pleine descente de Contediverite, c’est… pas facile.

Surtout que je suis addict. Si j’ai l’occasion d’en reprendre…

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