En une phrase : un homme, une femme, des moments de leur vie conjugale, on les observe, on en rit un peu jaune.
J’ai vu Couple comme une pièce désopilante et caustique. Désopilante parce que j’ai ri, caustique parce que mélange d’humour noir et de rire jaune.
J’ai adoré le jeu d’Anne BENOIT, je l’ai trouvée juste, étonnante, décoiffante, presque magistrale, elle en fait trop, mais d’un trop qui est juste nécessaire, façe à un Gilles GASTON-DREYFUS plus en nuances, plus diabolique. Voilà, un monstre, un diable.
Ils sont là, tous les deux, se disputent, ils ont pris l’habitude de ne pas se supporter, et c’est savoureux. Monstrueusement savoureux.
J’avais beau être au troisième rang, je me suis trouvé loin de l’action, simple observateur. Je crois qu’une petite salle intimiste multiplierait la saveur de cette pièce, la sensation de huis clos, l’enfermement oppressant du lieu comme du couple.
Surtout… la pièce est trop courte, bien trop courte. Elle est lancée, elle roule, on la savoure, et paf, c’est fini. J’ai vécu la fin de la pièce comme un coïtus interruptus. Brutale, frustrante.
La salle, peu garnie, a longuement applaudi des acteurs qui le méritaient vraiment.
Une réflexion sur “Couple – Théâtre Edouard VII”