En une phrase : un dîner entre « amis » perdus de vue depuis 10 ans, jalousies, mesquineries.
C’est le même dispositif scénique que pour un Air de Famille, qui se donne en alternance sur la même scène tout le mois de juillet. Mais c’est loin d’être la même qualité de jeu, en tout cas ce soir.
Ce soir, les acteurs n’étaient pas dedans. Hésitations, ton incertain, erreurs. Je n’y croyais pas.
Pourtant la salle était pleine, un soir de 14 juillet, c’est rassurant. Une salle majoritairement âgée, les quelques commentaires échangés semblaient l’être entre personnes à l’ouïe incertaine.
J’y étais avec Patachon, 7 ans, assis à côté d’une femme seule qui lui rendait bien 60 ans, et qui a passé le tiers de son temps à le regarder. La première fois pour s’étonner, pourquoi pas, mais après… j’ai eu le sentiment que la présence d’un enfant, qui manifestement suivait, dévalorisait sa propre présence, comme d’ailleurs le bruit des pieds qui raclaient le sol ou celui des bonbons antitoux. Il a aussi trouvé que ce n’était pas bien joué.