
MariaFausta au Théâtre de Nesle : une chanteuse qui a l’âme de Janis Joplin (c’est Didier Lockwood qui l’a dit). Sur scène, elle envoie, du lourd. Elle a du coffre, sa musique est tripale, animale, vivante. Il reste quelques places pour le concert du 30/09/22-21h00.
Sur la scène, un piano droit. MariaFausta entre en scène, une nappe de synthé, sa voix de lionne, mes poils se hérissent.
Je l’avais vue en 2017, dans la même cave voûtée. Présentée par Didier Lockwood, qui avait mis en avant son coffre, son animalité, son âme de Janis Joplin. C’était en décembre 2017, il avait joué trois morceaux avec elle, duo de violons, c’était une des dernières apparitions sur scène de Didier Lockwood.
Pour Direct Order, elle revient avec son piano, son alto et son synthé, mais surtout sa voix, sa présence. Elle assemble des morceaux de Million Faces, son premier album, de Better Like a machine, son deuxième album. Des cover. Des morceaux qui parlent. Qui dessinent un univers, son univers, celui où grandit sa nièce.
Seule face à la salle, MariaFausta est tripale, animale. Sous les pierres, le son tourne, monte, se mélange. Le spectateur se laisse embarquer pour un voyage unique, quelque part au milieu de la pop, du rock, du folk. Un voyage au pays des émotions partagées, qui viennent des sons autant que des mots.
Bien sûr vous pouvez écouter ses titres sur toutes les plateformes, elles sont disponibles. De la musique travaillée, une voix contrôlée. C’est beau, il manque l’âme, l’imperfection.
Ou revenir vendredi prochain, pour sa deuxième date. Parce c’est comme comme ça que sa musique doit se consommer, live, vivante, avec son humeur du moment, son ressenti de l’instant. Parce que sur scène, elle envoie, du lourd.
Il reste quelques places. A vous de jouer
Mise à jour 01/10 : je suis retourné voir le second concert, hier soir. A nouveau, dès le premier morceau, l’animalité de MariaFausta m’a empli, comblé. Je me suis laissé embarquer, fredonnant certains morceaux, découvrant d’autres. C’est vraiment là qu’elle est la meilleure, sur scène, avec un son rock, crade, qui déborde d’effets, qui tourne entre les pierres de la cave voûtée, qui envahit les tripes, le cœur, le corps du spectateur. Elle chante, explique, rend hommage. A cette femme, sicilienne, qui s’est levée avec ses chansons contre la mafia. A Didier Lockwood, son maître. Elle est là pour lancer son album, Better Like a machine, qui sort le 15 octobre.
Dans les sons, dans la voix, dans les musiques, il y a un zeste de Marianne Faithfull dans MariaFausta. C’est le plus grand compliment que je peux lui faire.
Au théâtre de Nesle le vendredi 30 septembre 2022 à 21h00