La Déroutante : le texte a quelques moments forts, le personnage en mode « à la manière de » gagnerait à se trouver.

Sur scène, une table de jardin, le genre en métal vert qui se replie; une cassette bleue; une chaise à moumoute venue de l’époque où la coupe mulet était à la mode.
Ségolène P (Piponnier) arrive, repointe les spectateurs, il n’y en a pas assez pour qu’elle gagne de l’argent. Venue des années 80 avec ses bas de laine, elle déroule son spectacle, sketches à jardin, stand up à cour. Elle parle du fait d’aller au théâtre un samedi soir porte de pantin, de l’intermittence, de sa mère pas si maternelle, de son mari contrôleur à la SNCF, de ses enfants. De la conseillère Pôle Emploi qui lui a donné le goût de l’intermittence.
La Déroutante est un spectacle qui mélange le caustique et la fausse candeur « à la manière de », qui manque de sa propre personnalité. Il y quelques moments forts qui valent le coup dans le texte, le personnage ne s’est pas encore trouvé, je l’ai ressenti dans la voix qui n’est pas centrée, dans les postures contraintes, dans le débit qui manque d’ampleur, de changements de rythmes, de silences.
Au Théâtre Darius Milhaud jusqu’au 28 décembre 2019
Samedi : 21h15
Texte : Ségolène P
Avec : Ségolène P
Mise en scène : Julien Verplanken
Un spectacle éligible aux P’tits Molières 2020