Vous venez de rater James Thiérrée, de passage à Paris avec Raoul. Soyez attentif, ne le ratez pas à son prochain passage !
Raoul, c’est… Raoul. C’est un spectacle étrange, qui existe autant dans les yeux du spectateur que dans le talent de James Thiérrée. Je l’ai vu trois fois, j’en ai eu trois perceptions très différentes.
Dans Raoul, il y a un homme, ou son double. Un univers, solide et qui s’effondre. Des animaux oniriques. Un homme qui parfois contrôle tout, et qui parfois ne contrôle rien. Il y a nous, les spectateurs. La fois précédente, j’avais imaginé la vie du dernier homme sur la terre, isolé, qui s’inventait un monde. Cette fois-ci, je voyais Dieu jouer avec son monde, jouer à refuser de se laisser contrôler par le monde qu’il a créé.
Dans Raoul, il y a des murs qui tombent, qui se transforment en étoile. Des sons qui changent. Du temps qui ralentit. Des mains qui dansent.
C’est tout le génie de James Thiérrée de faire naitre une histoire dans la tête de chacun de ses spectateurs. C’est un artiste unique, le fils de Victoria Thiérrée-Chaplin (la fille de) et de Jean-Baptiste Thiérrée. Un enfant élevé dans l’univers du cirque, il en maitrise toutes les techniques, les utilise à un point… regardez ces mains, son corps, il est souple, fort. Il doit bien avoir des os, des articulations, des tendons, comme nous. Il a une telle fluidité qu’on dirait qu’il est en caoutchouc. Il est là, devant nous, à nous regarder dans un miroir, et il surgit du fond de la salle. Le simple fait de mettre une écharpe devient un instant fascinant.
J’ai vu, revu quand j’en ai l’occasion, tous les spectacles de James Thiérrée, la Symphonie du Hanneton, la Veillée des Abysses, Au Revoir Parapluie, Tabac Rouge, la Grenouille avait Raison, Raoul. Ils sont tous magiques, tous géniaux. S’il y a un nom que vous devez retenir, c’est le nom de Thiérrée. Si vous êtes parisien, ne boudez pas les salles de banlieue, croyez moi, l’Opéra-Théâtre de Massy où vous verrez ces spectacles bien plus facilement qu’au Théâtre de la Ville. La salle dans laquelle il respire le mieux reste le Rond Point.
C’était au 13e Art. C’est complet.
Si vous voulez essayer de vous rattraper : la Compagnie du Hanneton
C’etait merveilleux merci de m’avoir fait découvrir James Thiérrée
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SNIFf je suis contente pour toi
Tu as du te régaler
c’est la poéte incontestable du théâtre vivant
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