Histoires d’hommes, en fait, ce sont des histoires de femmes, une femme qui raconte des histoires de femmes, des émotions de femmes, amour, peur, colère, et les hommes ne sont jamais bien loin.
Mina Ségui donne une version très personnelle du texte de Xavier Duringer, elle le dit elle-même à la fin de la pièce, ces textes, ces histoires, la touchent, les émotions deviennent ses émotions, on les sent parfois qui débordent et prennent le pas sur son jeu. Elle raconte ces émotions, ses émotions, elle se laisse porter, emporter, et elle emporte la salle dans son empathie, elle se livre, partage avec ces inconnus qu’elle ne voit pas mais dont elle sent les réactions.
Je me suis laissé emporter, toucher, parfois reconnu dans ces hommes qu’on sent en filigrane, laissé émouvoir par les histoires qui sont totalement celles des autres, là j’étais dans le registre du sourire, de la tendresse, senti un peu piteux parfois, et puis eu envie, dans un cas particulier, de lui dire que les femmes, aussi, sont capables de se comportement – mais que les hommes ne pleurent pas :-).
La Petite Folie est un bel écrin pour cette pièce intimiste, elle participe à la création de l’empathie.
La Folie Théâtre, jusqu’au 1er juin, le jeudi à 19h00