Baroudeur révise ses fiches de lecture, en cette dernière semaine de l’année, plutôt que d’aller découvrir une pièce improbable, on a choisi de revoir un combo de pièces qu’on avait aimées, Le Mariage Forcé de Georges Dandin, et Hobobo, l’une à la suite de l’autre au Ciné 13. J’ai vraiment aimé revoir ces pièces.
Ma première vision du Mariage Forcé de Georges Dandin m’avait emmené du côté du rôle titre, le malheureux Georges. Là, j’ai eu le temps d’empathir les autres personnages, Angélique, sa femme, est-elle plus victime que manipulatrice, je me suis souvenu le temps de leur mariage de la face de XY et XX, mariés « de force » au sortir de l’adolescence parce que le ventre de XX s’arrondissait (mais « on n’avorte pas »), tout le monde pleurait sous les yeux d’un prêtre impassible, ce jour là dans l’église (pour la petite histoire, ils sont maintenant mariés depuis 30 ans, se détestent toujours, mais « on ne divorce pas »). Et puis Madame, Madame de Sottenville, la marionnettiste qui tire les fils de la volonté et du destin, j’ai retrouvé… les sœurs XX, ou tante XX, ou… une succession de générations où les mères faisaient le malheur de leurs enfants à coups de destins imposés, adoucis par les amours ancillaires. Autre temps, autres mœurs. Quoique…
Paradoxalement, Baroudeur a compris chacun des moments forts de la pièce, sans arriver à assembler tout ça en une histoire complète, il lui manque parfois quelques références !
En tout cas j’ai aimé ma seconde lecture du Mariage Force de Georges Dandin, et vais continuer à suivre les productions décalées de la troupe du Homard Bleu.
Et puis Hobobo. En vrai, je l’avais déjà revu, petite salle, petite énergie, petite forme. Hier soir, la salle était au tiers remplie, mais sur les premiers rangs (message aux spectateurs : n’allez pas vous planquer au fond de la salle, l’acteur joue pour vous, pas pour un siège vide au premier rang), et riait aux éclats, ça a marché dès les premières secondes, les éclats de rire ont fusés, l’alchimie a fonctionné, la magie a prise, et ça a été une superbe représentation, tout le monde en profitait, ça partait dans tous les sens, j’ai revu… c’est indescriptible, inracontable, comment partager le mime de la première bactérie (Maman) en pleine descente d’acide, le spectacle est à voir, à écouter, à ressentir, il se donne encore en janvier, on sait avec Baroudeur qu’on y retournera, c’est un des spectacles les plus barrés qui soient, à voir et à revoir. Bon, on ira à 19:00, pour emmener Fléchette.
Commentaire de Baroudeur : « C’était très bien ».
Merci à toute l’équipe du Ciné 13, merci à la compagnie du Homard Bleu, merci à Patrick de Valette pour cette superbe soirée. On a A.DO.RE.