En une phrase : Mary Shelley, 15 ans après avoir écrit Frankenstein, face à sa création.
J’avoue, j’adore cette pièce, je l’ai vue trois fois en deux ans dans son écrin, la Petite Folie.
Mademoiselle Frankenstein, c’est la rencontre de Mary Shelley et de sa création, l’exploration de sa vie, des circonstances de l’écriture, la rencontre de Mary Shelley et de sa créature.
Vous ne verrez pas de monstre couturé pour vous faire hurler de peur, ni de rire. Vous rirez, ça détend, de certaines réparties. L’ambiance de la scène est angoissante, elle n’est là que pour nous accompagner dans la découverte des blessures de l’une, la frêle jeune fille qui a enfanté DU livre, de l’autre, enfanté dans une expérience maléfique. Ils se découvrent, se rejoignent.
Vous verrez deux êtres malheureux, qui se défendent avec leurs armes, vous serez tristes avec eux.
Mademoiselle Frankenstein, c’est un peu comme un film de M Night Shyamalan, une pièce à voir deux fois, une fois pour ressentir l’angoisse et la tension, une fois pour ressentir la tristesse et l’empathie.
Les deux acteurs sont fantastiques. Christelle Maldague livre une Mary Shelley à la solidité tranchante d’une vieille anglaise distinguée, Frédéric Gray est un Lazarro étrange et démoniaque.
Je sais bien qu’on a déjà vu la pièce en février dernier, vous m’aviez fait la confiance d’être 10 à m’accompagner. Croyez-moi, retournez la voir, redécouvrez la.
Baroudeur était là, hier soir. Il n’a pas tout compris, il n’a pas encore lu le livre. Il en a reçu suffisament pour suivre malgré l’heure tardive, pour ressentir au fond de lui la tristesse et la solitude des personnages.
Un grand bravo à toute l’équipe.
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