En une phrase : les souvenirs de Billie Holiday
Il m’a fallu un peu de temps pour entrer dans ce spectacle, le temps de comprendre qu’en fait il ne raconte pas la vie de Billie Holiday, mais raconte ses émotions à certains moments de sa vie. De me rendre compte qu’il ne s’adressait pas à mon cerveau, mais à mes tripes.Je suis donc passé à côté du premier tableau, qui faisait un peu Cosette.
Oui, le spectacle enchaine plusieurs tableaux, à chaque tableau une robe différente, quelques accessoires, un contexte raconté à la première personne, le texte d’une chanson, quelques mesures d’époque pendant lesquelles Naïsiwon El Aniou danse, pleine d’émotions.
Plus j’ai débranché mon cerveau, plus je me suis laissé prendre, plus j’aurais voulu que ça dure.
J’avoue, je découvrais les chansons, il y avait dans la salle des afficionados qui les connaissaient par coeur et commentaient à la sortie le choix de telle version, manifestement eux avaient vu la pièce avec leur cerveau de connaisseurs. Ils observaient, je ressentais, c’est un beau spectacle qui sait s’exprimer sur le plan que chacun attend.
Ils ont vu Billie Holiday, j’ai vu Sunny Side, c’est le message essentiel, où qu’on soit, il y a un côté ensoleillé. Le pilote en moi, qui un jour s’est retrouvé au milieu d’un ciel bien noir, avec juste un coin gris foncé, confirme le message. Le Sunny Side, c’est là où il y a un poil plus de lumière, c’est la direction à prendre. C’est souvent la seule, toujours la bonne.
La salle a longuement et chaleureusement applaudi, moi aussi.