Petite salle bondée et finalement pas si surchauffée que ça pour une comédie musicale feuilletonante.
Trois acteurs-chanteurs, un pianiste, quelques accessoires, et voilà une comédie musicale enlevée, qui fait le plein tous les soirs du Théâtre de la Huchette, celui qui joue La Cantatrice Chauve tous les jours depuis des lustres. On attend dans la rue, au milieu des effluves qui n’ont pas changé depuis l’époque de mes études, souvenirs…
J’ai trouvé que c’était bien fait, correctement mis en scène, bien joué. J’ai été plus sensible au jeu de l’actrice, et de l’acteur qui joue Benedict, j’ai trouvé que le troisième acteur surjouait ses différents personnages. 15 personnages, 3 acteurs, une voix, un accessoire et une mimique sont bien nécessaires pour les identifier.
J’ai réagi à cette pièce… comme j’ai réagi aux livres de Gaston Leroux. Je suis rentré dedans avec enthousiasme, je me suis laissé prendre par le rythme, et à la fin du premier tiers, j’ai commencé à attendre la fin, à m’ennuyer à la fin du deuxième tiers.
La mise en scène m’a semblé tenir compte de cet effet de lassitude, en augmentant la proportion de scènes chantées.
À l’époque, ces histoires étaient publiées sous forme de feuilleton, il fallait retenir l’attention d’un numéro à l’autre, fut-ce au prix de la cohérence globale. Certains personnages disparaissent inexplicablement, l’action se relance sous les formes les plus improbables, quand on pense que c’est fini il y en a encore.
La salle était conquise, et moi j’étais content que ça finisse.