En une phrase : un homme, une femme, dans les moments essentiels de leur vie, tel qu’il pourrait s’être passé.
Sur un plateau rond, avec un éclairage magnifique, Marie Gillain et Christophe Paou sont Marianne, physicienne, Roland, apiculteur, qui se rencontrent, vivent etc. Vivent. Dans un monde. Où la mécanique quantique s’applique tout autant que la gravité. Un monde grave, où tout les instants possibles coexistent, forment un nuage de probabilités jusqu’à effondrement de la fonction d’onde.
Les moments possibles sont joués successivement. De leur rencontre, à un barbecue, qui peut, ou pas, conduire à un rapprochement. A la fin, poignante, qui sortirait une goutte du coeur d’un insensible.
La vie quantique est une navette, d’un point initial à un point final.
Un superbe travail des deux acteurs, qui peuvent donner, par la façon dont ils jouent, des sens opposés à un même dialogue. Avec une emphase sur celui de Marie Gillain, fantastique actrice.
J’ai aimé la mise en scène, la lumière. J’ai admiré le jeu de acteurs. J’ai eu le coeur serré de voir Marianne perdre pied, choisir sa fin.
Au fond, c’est ça la leçon de cette pièce. Dans un monde quantique où tous les instants coexistent, le choix de chacun s’impose au destin.