NUIT – Collectif Petit Travers – Festival Rencontres des Jonglages :

NUIT (Collectif Petit Travers) au Festival Rencontres des Jonglages (centre Houdremont à La Courneuve) : Nicolas Mathis, Julien Clément et Rémi Darbois apprivoisent la terreur nocturne de l’âme d’enfant en la peuplant de créatures magiques et agiles

Dans la pénombre, une structure est construite sur la scène. On aperçoit quatre portes, des bougies, une chaise. Quelques notes, une tension. Des bruissements, des ombres passent. Voilà des balles, qui roulent. Lentement, les bougies sont allumées, elles percent l’obscurité.

Quand on m’a dit « viens assister à une représentation du Festival Rencontres des Jonglages », j’ai hésité. Comme beaucoup, j’ai une image circassienne du jonglage. Des balles, des cercles, des massues, parfois des torches. Par trois, quatre, cinq. Une heure de balles semblait a priori très long.

Le temps a passé si vite que c’est en fait très court, presque frustrant. Et des balles, on en voit beaucoup.

Des balles qui volent, qui roulent, qui disparaissent. C’est un spectacle de jonglage, mais pas uniquement. Il y a de la magie dans NUIT, de la poésie, un zeste de cette peur qu’on éprouve quand on est enfant, blotti au fond de son lit, quand on regarde les ombres qui bougent sur le plafond.

Je pourrais vous parler des trois parties du spectacle, trois univers plutôt, d’abord les clairs obscurs en mode Pale Rider, puis les lumières cliquetantes d’un film en noir et blanc de Georges Méliès, enfin la performance onirique. Je pourrais vous raconter l’histoire qui s’est construite dans ma tête, sensation après sensation. Je voudrais surtout vous convaincre d’aller chercher la votre.

Nicolas Mathis, Julien Clément, Rémi Darbois. Ils sont sur scène, ils vont, ils viennent. Ils lancent des balles, les attrapent, les relancent. Des balles qui se laissent attraper, qui apparaissent, disparaissent, prennent leur autonomie, comme les mains le feront parfois. J’étais assis au fond de la salle, l’enfant en moi était au milieu de la scène, entouré de ces balles qui volaient, le frôlaient. Ils font un travail incroyable de précision, réglé au millimètre, au centième de seconde. Petit à petit, cet enfant s’est mis à apprivoiser les ombres, à dompter sa peur, à peupler sa nuit de créatures magiques.

Le spectacle est visible par tous ceux, de tous âges, qui ont gardé une âme d’enfant, par tous ceux qui, secrètement, veillent les ombres dans la nuit, à la lueur de leur veilleuse… ou en la regrettant. Ils sauront se réfugier sous la couverture de son effet cathartique.

Dans le cadre du Festival Rencontre des Jonglages
Au Centre Culturel Houdremont – La Courneuve
Jeudi 13/04 : 10h30 et 14h30
Durée : 45 minutes

Une création collective de Nicolas Mathis, Julien Clément, Rémi Darbois
Par le : Collectif Petit Travers

Visuel : Ian Grandjean

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