
A qui elle s’abandonne à La Flèche : Juliette Damy, un beau jeu, un vrai talent de mise en scène, est Louison, qui veut rejoindre dans la lumière ses parents morts dans un accident. Une invitation à parler de la mort sans périphrases.
Pataugas aux pieds, sac rouge sur le dos, seau d’eau entre les mains, Louison va et vient sur scène. Changement de lumière. Terminés les néons…
Les parents de Louison sont morts dans un accident de la route près de Poitiers. On le lui a dit à coup de périphrases. Ils ont rejoint la lumière. Maintenant, Louison cherche la lumière, pour rejoindre ses parents. Elle a fait son sac, elle y va.
Le texte de Juliette Damy dézingue la façon dont on parle de la mort. Aux enfants comme aux adultes. Une lumière, parfois la lumière d’un Dieu vue à travers les rites d’une religion. Louison n’a pas encore vécu, elle prend les mots au pied de la lettre, va chercher la lumière pour combler le manque. Pour rejoindre ses parents, elle va abandonner sa vie naissante, elle le sait. Une approche un peu intellectuelle, qui manque parfois de rythme, peut-être de vécu.
J’ai apprécié la grande qualité du jeu très classique de Juliette Damy. Un jeu un peu en tension, un beau travail de la voix et du regard. Son travail de mise en scène, de direction d’actrice, un travail de grande qualité, auquel Nelly Pulicani a collaboré. On suivra son actualité avec attention.
Au théâtre La Flèche jusqu’au 14/03/24
Jeudi : 21h00
Durée : 1h00
Texte : Juliette Damy
Avec : Juliette Damy
Mise en scène : Juliette Damy
Visuel : Anne Kessler
Cette chronique a été publiée pour la première fois sur www.jenaiquunevie.com