
Les Déchargeurs sont-ils menacés de fermeture ? Le lieu et l’équipe qui fait vivre le lieu ont besoin de soutien, de votre soutien. Pas grand chose pour vous, votre nom en bas d’une pétition. Beaucoup pour eux. Pour la signer : c’est par là.
Nous avons été alertés par des posts ambigus sur les réseaux sociaux, des spectacles étaient menacés d’annulation. Une publication de Rémi Prin a donné la clé de la situation :
Hello. Je me permets de vous écrire ce jour pour vous alerter sur la situation ayant lieu et depuis plusieurs mois au Théâtre Les Déchargeurs où je travaille en tant que programmateur et directeur technique avec 6 autres salarié.e. et 7 intermittents réguliers.
Nous avons avons appris il y a quelques mois que le bâtiment où se trouve les Déchargeurs a été racheté par un nouveau propriétaire / promoteur (Holfilm) et que ce dernier est en train de négocier avec notre directeur pour la fermeture anticipée du lieu alors que le bail est encore de deux ans. Nous serions alors tous au chômage dans les prochains mois. Peut-être même dès septembre. Plusieurs réunions ont eu lieu avec le directeur pour demander une clarification sur l’avenir du lieu et les conditions de notre licenciement si celui-ci devait avoir lieu. Nos questions sont restées sans réponse jusqu’à ce jour.
Nous demandons également à notre direction depuis plusieurs semaines de pouvoir communiquer sur la mise en danger du lieu auprès de la Mairie de Paris et d’autres responsables culturels de façon à pouvoir tenter de sauver ce lieu dans lequel notre équipe a investi tant d’énergie. Cette demande nous a expressément été interdite, notamment avec des avertissements et des menaces de licenciements, de façon à ne pas perturber les négociations financières en cours entre la direction et le propriétaire pour la fermeture du théâtre.
Notre équipe tient énormément à ce lieu qui est devenu un théâtre incontournable sur Paris notamment auprès des compagnies émergentes, et nous ne pouvons nous résoudre à rester muselé.e.s par notre direction et à ne pas pouvoir nous battre pour la sauvegarde de ce lieu. Je rédige ce post aujourd’hui pour diffuser cette information auprès de vous, compagnies ayant joué ou s’apprêtant à jouer au Théâtre Les Déchargeurs, qui seraient sensibles à l’idée de défendre le théâtre mais également pour savoir si vous seriez d’accord pour diffuser ces informations alarmantes auprès de votre réseau artistique et si, dans le cas d’une mobilisation, d’une pétition ou d’une lettre ouverte, vous seriez d’accord pour vous impliquer avec nous.
Croyez bien que quoiqu’il en soit, toute l’équipe des Déchargeurs est avec vous pour faire en sorte que vos spectacles jouent et que ce lieu reste ce qu’il est, au mépris des tractations financières engagées entre notre directeur et ce nouveau propriétaire.
Nous avons depuis lu l’article du Point.
Les Déchargeurs est une salle que nous soutenons, et dont nous apprécions la programmation. Nous y avons vu plus de vingt pièces lors de la saison 2022-2023. Il y a la salle Vicky Messica, du nom de la créatrice du théâtre. Nous y avons vu de belles choses. Et la salle La Bohème, au sous sol, nous avons appris à nous intéresser à sa programmation, à aller nous assoir sur un des 19 sièges, nous y avons vécu de belles découvertes, eu de très belles surprises.
Les Déchargeurs, c’est le lieu, c’est l’équipe qui fait vivre le lieu. Ceux qu’on croise rapidement, et ceux qu’on découvre petit à petit. Une famille qui se bat en souriant pour soutenir le théâtre émergent. Des gens sympa. Rémi, Emmanuelle, Lucie, Marie, Émilie, et tous les autres.
Il ont besoin de votre soutien. Je ne suis pas très Pétitions, j’en signe rarement. Celle là, je l’ai signée de bon cœur. Vous voulez vous aussi soutenir la pérennité du lieu ? Alors dites-le, signez là. Et, un peu plus tard, allez vous assoir dans une des salles, et découvrez la programmation éclectique qui a été concoctée pour vous.
Un lieu théâtral qui ferme c’est un peu moins de culture, un peu moins de liberté d’expression, un peu moins de réflexion sur l’homme et la société dans laquelle il évolue, un peu moins de tout ce qui fait que l’Homme est Homme…
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