Une merveilleuse histoire de sexe dégueulasse – Avignon OFF – Reine Blanche – 21h50 : un super cadeau de Pierre Notte et Benoît Giros

Une merveilleuse histoire de sexe dégueulasse à La Reine Blanche : une folie déjantée de Pierre Note et Benoit Giros, pour les adultes avertis qui s’amuseront à assister à la représentation autant que les acteurs à la jouer.

Sur la scène, une table, deux chaises. Une dizaine de caissons, chacun porte les objets qui seront utiles pour les séquences de la pièce. Pierre Note et Benoit Giros arpente la salle, sur leurs smartphones, la photo d’un torse nu, un homme. Il me faut un verre d’eau…

Ils ont rendez-vous ensemble, ni l’un ni l’autre ne ressemble à son profil (ben oui, ils sont un peu connus). Ils se quittent sans être d’accord sur rien. Sauf sur une chose : ils ne veulent plus d’amour. Le destin (ou l’auteur de la pièce) va s’obstiner à multiplier les rencontres. Ils peuvent changer de profil, d’appli, les voilà à nouveau l’un face à l’autre. Alors ils multiplient les expériences, autant pour tenter la chose que pour prendre l’autre à son propre piège. Jusqu’à ce que…

J’ai ri du début à la fin. C’est un spectacle rythmé, qui pulse, bourré d’auto dérision et de contradictions, et si l’aubergine finit à peu près là où on l’attendait, vous regarderez d’un autre œil les verres en plastique à pied (est-ce que, comme le tabac, l’usage de la vaisselle à usage unique est autorisé pour la nécessité de la dramaturgie ?) ni les tartes aux oignons (des œufs dans une pâte à tarte Naturalia vegan, c’est logique ?).

Vous l’aurez compris, ce n’est pas un spectacle tout public. D’ailleurs c’est écrit sur l’affiche : pour adultes avertis. C’est un spectacle déjanté où le public et les acteurs s’amusent autant les uns que les autres, et dont la leçon de vie, finalement… chassez le naturel l’amour, il revient au galop.

Festival Avignon Off 2023La Reine Blanche à 21h50
Durée : 1h05

Texte : Pierre Notte
Avec : Benoit Giros, Pierre Notte
Mise en scène : Pierre Notte
Compagnie : L’idée du Nord – Benoit Giros

Visuel : Séverine Charrier

Cette chronique a été publiée pour la première fois sur www.jenaiquunevie.com