Je n'ai qu'une vie – Des émotions à partager

Sur la scène, quatre chaises, deux tables basses, une lampe sur pied. On aperçoit une table à déjeuner. Tout le mobilier est transparent. La lampe grésille. Bon. Je sais pas trop par où commencer, et je ne suis pas trop d’humeur.

Paul Palandin, et sa psy. Ca tourne court, on bascule sur un dîner, Paul Palandin chez ses amis Auguste et Suzanne, il leur présente Rose, qu’il vient de rencontrer. L’alcool libère les paroles, Suzanne raconte qu’elle a vu les voisins d’en face faire l’amour à la fenêtre dans l’après midi.

Petit à petit, Paul Palandin va retrouver la mémoire de tournants de sa vie. Sa vie avec Rose. Est-ce qu’il fuit ses souvenirs, est-ce qu’il les recherche, quel est ce traumatisme qu’il gomme à chaque fois qu’il le retrouve ?

J’ai été convaincu par la première partie de la pièce, écrite par Grégory Corre, je voyais dans Paul Palandin, joué par Johann Dionnet, une sorte de Jean-Pierre Bacri perdu dans un univers à la Dennis Lehane. Moins par la seconde, qui se perd un peu dans les méandres de la fin. Avec une trouvaille imaginative, Sylvie Sylvie, pianiste aveugle ou fée bienveillante, jouée avec pétillance par Emmanuelle Bougerol.

Festival Avignon Off 2023 – Théâtre du Roi René : 11h40
Durée : 1h15

Texte : Grégory Corre
Avec : Johann Dionnet, Sandra Colombo, Laetitia Vercken, Matthieu Burnel, Emmanuelle Bougerol
Mise en scène : Christophe Canard, Constance Carrelet
Compagnie : La vilaine petite production

Visuel :

Cette chronique a été publiée pour la première fois sur www.jenaiquunevie.com