Captives au théâtre de Nesle : Christian Pélissier permet à Camille de Léobardy, comédienne multifacettes, et Lys Santellani, chanteuse lyrique, de jouer de leurs arts respectifs pour trouver le ressenti du spectateur.
Sur la scène, devant un mur percé de petits barreaux, un lit de camp, un piano. Une femme interprète Avec le temps. On entend le bruit d’une voiture qui s’arrête, une portière claque, une grille s’ouvre. No te puede ver. Vas t’en…
Dans le cachot de trafiquants sud américains, deux femmes françaises se retrouvent. La première est mathématicienne, la seconde chanteuse lyrique. Elles vont s’apprivoiser, se retrouver dans la musique et le chant, se dévoiler…
La situation et les péripéties sont trop improbables pour qu’on y croie réellement. Alternant les moments joués et des interprétations de pièces du répertoire, Captives est l’occasion de mettre face à face une chanteuse lyrique, et une comédienne, et de voir comment chacune de ces artistes va transmettre ses émotions et ses sentiments. Finement dirigées par Christian Pélissier, qui signe le texte, Lys Santellani est dans l’ampleur, la flamboyance, elle joue de sa crinière et de ses atours, face à Camille de Léobardy, très intérieure, tout à tour comédienne, clown ou pianiste, toujours juste. L’une projette avec puissance, l’autre va chercher avec subtilité, toutes les deux trouvent le ressenti des spectateurs, toutes les deux maitrisent l’acoustique particulière de la salle voutée du théâtre de Nesle.
C’est dans ce contraste que Captives trouve son intérêt.
Au Théâtre de Nesle jusqu’au 23/05/24
Durée : 1h30
Texte : Christian Pélissier
Mise en scène : Christian Pélissier
Avec : Camille de Léobardy, Lys Santellani
Compagnie : Les sérieuses fantaisies
Visuel : DR
Cette chronique a été publiée pour la première fois sur www.jenaiquunevie.com
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