Sentiment mitigé à la sortie de ce Passage en Revue qui mêle le chant, la danse pas classique et le texte, pour donner les confidences d’Estelle Danière, ancienne meneuse de revue des Folies Bergères, de l’Alcazar.
Je me suis laissé toucher par ses confidences, l’espoir de ses 12 ans, le moment où elle aurait pu entrer à l’Opéra de Paris, pour la danse qui parle au cerveau, où elle prend la direction du music hall, la danse qui parle aux tripes. Par ses rapports avec sa mère, sa grand mère, ses compagnons de classe. Les petites histoires de l’escalier des Folies, qui descend des cintres, dont les marches sont… étroites. Oh, et les douches… savoureuses.
J’ai admiré sa souplesse, la façon dont elle se transforme d’un instant à l’autre.
Le son était vraiment trop fort. Je suis sûr qu’Estelle Danière a le coffre pour occuper l’espace de la petite salle des Feux de La Rampe sans amplification, et pour les séquences parlées sur le ton de la confidence, c’était carrément dérangeant, comme si on criait dans mon oreille.
C’est vrai, les chansons de Zizi Jeanmaire, c’est pas vraiment mon truc, je trouve ça daté. Je les ai pourtant écouté, découvertes, découvert ses blessures, découvert la vie qu’elles content quand on les écoute sans strass ni plumes. J’ai commencé à me laisser emporter par son point de vue, sa sensibilité.
J’ai d’autant moins compris la séquence expliquant que certes Zizi aimait les hommes, mais qu’on n’a pas besoin d’être de sexes différents pour s’aimer. On est en 2017, non ? Ca m’a fait comme si… on expliquait à un joueur de rugby que le crochet est aussi un loisir acceptable, ou comme si on réécrivait un hit des 70’s à l’aune des technologies du jour. Elle chante l’accord des corps de l’homme et de la femme, c’est tout.
Une réflexion sur “Passage en Revue – Les Feux de la Rampe”